dimanche 30 décembre 2012

Instant shot


Arlette et la salle de lecture

Lire Le donjon de Nahalbeuk avec les voix.

Arlette fond

Il est des moments où le regard s'arrête un instant. Cette petite paire de chaussons au pied de mon lit. Restes d'un long, très long câlin.

Arlette à découvert

Arlette a découvert le dernier Harlan Coben. Paru en avril 2012, je suppose que c'est le dernier. En date. Mais le premier d'une nouvelle série dont le héron est Mickey, le neveu de Myron. Myckey est en seconde au lycée, doué au basket, mesure plus 1,90m, bref, un bon produit pour rallier à sa cause la frange des ados, et les amener ensuite à découvrir le reste de la production de l'auteur.
Le duo de choc Myron-Will commençait à s'essouffler. Les personnages secondaires, les deux catcheuses ne suffisaient plus à nous maintenir en haleine. C'est un virage habilement négocié.
Tous les ingrédients d'un bon polar: des secrets enfouis et mystérieux, des méchants, dont un qui n'en est pas un, des filles jolies, et d'autres moches, des gros cons, et en prime, les rapports ado-parents ado-adultes, dans lesquels chacun peut librement s'identifier. Vite lu, vite oublié, mais un bon moment pas bégueule.

samedi 29 décembre 2012

Dans 2 jours

Dans deux jours, on sera le 31 décembre 2012. D'ici là, les voeux vont déferler dans les boîtes. J'évite les commerçants, sauvage que je suis, pour ne pas avoir à répondre à "passez de bonnes fêtes". Quand je ne peux pas faire autrement, je souris. Avec sincérité. Et je dis merci.

Un Roman Français

Je l'ai lu avec circonspection, parce qu'une amie enthousiaste m'y avait poussée. Je l'ai lu aussi parce que Houellebecq fait de la pub de son auteur dans La Carte et le Territoire, que je viens de terminer, m'inscrivant en ceci à contre courant de la tendance, puisqu'il semblerait que la lecture de cette fin d'année soit "cinquantes touches de grey". Enfin, j'ai terminé l'ouvrage parce qu'il "se laisse lire" et que l'auteur a passé les pires heures de sa vie en taule au moment exact où je non-fêtais mes quarante ans.
Et pourtant, à peu de distance du début, l'emploi d'un "dénué" là où un "dépourvu" aurait eu sa place a failli m'arrêter. C'est wikipedia qui nous a sauvés. En affirmant que "dénué" et" dépourvu" étaient interchangeables.
Ce livre m'a fait penser à une chanson de Vincent Delerm mais en plus long. Des listes de noms -pipoles-, de marques, de références aux produits de notre enfance -visiblement nous jouions avec les mêmes jeux, mangions les mêmes choses...-
Quant au titre, je peux affirmer sans rougir que le terme "Roman" est ici usurpé. Ce texte est tout sauf un roman. La forme connue la plus proche serait "compte rendu d'interview pour Marie-Claire dont on aurait effacé les questions". Je ne suis pas fan du personnage "Beigbeder", blazer-jean-chemise-blanche-cheveux-longs-barbe-savamment-troisjouresque. Moi, mon truc, c'est plutôt les gens vrais, et (oui!) un peu bruts. Mal dégrossis de l'extérieur. Pas les onctueux. Là dedans, il nous explique comme quoi il est très sensible, que ce bouquin, c'est sa psychothérapie à lui, que tout ça, le divorce de ses parents, il était moche et timide, il l'est toujours, et cette garde à vue de 36h lui a changé la vie...J'ai un peu de mal. Rigidité blonde sans "f", certainement. Intransigeance sûrement. Pourquoi cette insistance à enfoncer le clou sur "je descends de la vieille noblesse française et de la bourgeoisie réunies"? Pour cacher un truc pas très bien assumé?
Pour conclure, c'est agréable à lire, ça ne laisse pas de souvenir impérissable, et en y retravaillant, il pourrait en tirer quelque chose qui pourrait tenir en 100 pages, et qui atteindrait un peu plus de profondeur. Avec moins de poudre. Aux yeux.

Et c'est pas tout ça, mais là, je passe à un truc beaucoup plus sérieux, parce que dans deux jours, c'est le dernier. Jour.

mercredi 26 décembre 2012

Ma liste de films...

Quand j'ai ouvert les yeux, Il regardait un film. J'ai demandé "qu'est-ce que c'est?" et après avoir fait répéter 3 fois le titre, j'ai capté "time out". Prendre un film en cours de route, c'est déjà moyen. Ne même pas savoir de quoi il s'agit, c'est affreux. (sauf si le but c'est juste de venir s'endormir près de lui).
Me voici donc sur allo ciné, aux renseignements.
Et, de fil en aiguille, j'ai déroulé la liste "à l'affiche". Surtout pour retrouver cette affiche qui m'a attiré l'oeil en passant à Roquefort. une fille à vélo qui redouble.
Alors, voici ma wish-list, moi qui ne vais pas au ciné...
Amour de Hanecke. Depuis Caché, j'aime bien ce gars.

Arbitrage: à cause de Susan Sarandon, Tim Roth le bizarre et Richard Gere, réminiscence de pretty woman.

Après Mai: je sais pas pourquoi, mais je vais aimer.

Augustine : Lindon, l'hystérie...

Love is all you need: une bonne petite comédie cul-cul, l'occasion de voir évoluer Pierce Brosnan, parfait pour un soir de petite déprime.

10 11 12 Pougne le hérisson: à partager avec Bambin.

L'air de rien: road movie tournée de concerts de Delpech à travers la France, si possible profonde. Miam!

Camille Redouble

Maison sucrée, jardin salé. Peut-être bidochonnesque?

Adieu Berthe ou l'enterrement de mémé.

Les enfants du Paradis : 

A pas de loup.

Les saveurs du palais: j'adore Catherine Frot.

Sur le chemin des dunes: Alain? t'es là?

Pauline détective. Sandrine Kiberlain. 

Le festin de Babette.

Le carrosse D'or
Moonrise kingdom

Quelques heures de printemps.

SAV chez Mégablocks...

Cette année, c'est Mégablocks qui a eu la faveur des garçons. Ils ont été es premiers à mettre la main sur la licence Halo...En revanche, la qualité...est loin d'égaler Légo. Mais pour leurs personnages préférés, ils sont prêts à faire des concessions: pièces qui se clipsent mal, emboîtements approximatifs...Là où on n'est plus du tout d'accord, c'est quand on se rend compte qu'il manque des petites pièces essentielles. Alors, après avoir deux fois visité les poubelles, toute la famille s'y met pour "faire le point".
"tu as validé les 5 gris clair"?

Chagall en Russie

Oui, Chagall. Vitebsk, la chèvre, les mariés qui volent, le violon etc...Par Sfar. Avec son graphisme tremblotant, ses personnages remplis d'une énergie, d'une virilité qui frise l'indécence, et ses textes, véritables puits de mine de termes juifs, mais sans les astérisques qui renvoient aux définitions en bas de page.

Arlette déménage

Pendant les vacances, la salle informatique est inaccessible. J'ai donc dû déménager sur un coin de console, dans une pièce interdite aux enfants. Face à un miroir installé là de manière provisoire.
Alors, entre deux clics, je peux observer la progression des rides sur mon visage.

La lettre qui...d'Harold Fry...le mardi

Un titre à rallonge (qui n'est pas sans rappeler les éplucheurs de patates). Une couv très anglaise. Et un sujet un peu bizarre - un vieux qui décide de marcher, il n'en fallait pas plus pour que je tende le bras, et que hop! J'aime cette écriture -traduite- détachée. Ces petites descriptions, ces réflexions, peut-être typiquement britanniques, qui plantent en quelques mots une ambiance et un décor. Aussitôt Harold était là, devant moi. Avec toutes ses maladresses, ses rêves, ses aspirations, ses regrets...
Alors, oui, peut-être un livre de plus sur "c'est pas le but qui compte, c'est le chemin", mais efficace. Avec de surcroît, un bon suspens, et des sourires. Des personnages superflus aussi, un parfum de possibilité d'adaptation à l'écran au format d'une série...mais une histoire agréable, bien écrite.

Remède mortel

Harlan Coben. Un de ses premiers polars. Ecrit il y a 20 ans. Au début de la période SIDA. Le lire maintenant, c'est un peu comme tomber dans sa chambre de jeune fille sur un vieux numéro de Times avec la mort de Rock Hudson en couverture. A l'époque, je ne savais pas qui était Rock Hudson. J'avais consolidé ma culture pipole.
Là dedans, il y a tous les bons ingrédients d'un Coben: un basketteur pro, des nanas ravissantes, une infirmité ou deux, des épouses disparues, des causes à défendre, de la magouille politique, de la castagne, du suspens, et tout finit bien.
Il y a aussi, de manière très surprenante, pour une française de 2012 à l'esprit ouvert, la stupéfiante découverte de l'épaisse connerie américaine des années 90. Ces homo qui vivent dans la crainte d'être démasqués et que leur carrière s'arrête net, ces collègues de bureau qui regardent leur voisin outé comme un pestiféré ou un détraqué dangereux...Tout ça dans un polar, dont la vocation première est de nous faire battre le coeur un peu plus vite, et pas de nous transmettre le reflet de la société à un instant donné. Expérience intéressante. D'autant que l'auteur n'était pas encore à sec. Ce qui n'est plus le cas maintenant.

La carte et le Territoire

J'ai enfin lu un Houellebecq. Le dire comme ça, c'est donner beaucoup d'importance à l'auteur, ou accréditer la stratégie de com de sa maison d'édition. Mais comment en parler sinon? Jusqu'à présent, j'avais passé mon chemin, écoeurée par le battage médiatique autour de l'auteur et de ses écrits. La pression étant retombée, le bouquin me tendait les bras sur l'étagère "nouveautés"...
C'est donc avec beaucoup de circonspection que j'ai attaqué la lecture. Je m'attendais à quelque chose qui serait du lévy-version trash, ou alors, un truc poseur et imbitable. En fait, ni l'un ni l'autre.
Il se dégage de ce roman, un calme, qui doit correspondre à la personnalité du peintre. Rien n'est compliqué, passionné. Les choses coulent. Les unes après les autres.
Bien sûr, il y a des trucs bizarres. Cette façon de coller en avant des pipoles, comme si on voulait nous faire aimer ces gens, ou tout au moins, leur accorder du crédit ou de la valeur. Bien sûr, l'auteur se met en avant comme une star incontournable, un personnage à part entière, ce citant, et balançant à tous vents ses patronymes, titres de romans passés - j'attendais même le chiffre de ses ventes, c'est pas venu-, comme si il cherchait à "faire du mot clé", prenant le lecteur pour un moteur de recherche. Quelques opinions personnelles, dont on sent qu'il a voulu les caser à tout prix, sortent par-ci par-là, dans les réflexion d'un personnage créé juste pour l'occasion (Hélène, prof d'économie désabusée), et là, ça frise carrément la maladresse.
Nonobstant, (joli mot, n'est-ce pas? C'est mon "pour autant" à moi) j'aime bien. Ce regard dépassionné. Sans pitié, sans appitoiement, cette distanciation austérienne, ces réflexions en apparence peu profondes, mais qui traduisent si bien le constat de solitude. Houellebecq se présente dans ce bouquin, comme quelqu'un d'attachant tellement il l'est peu.
Quant à la promo, faire la pute pour vendre son bouquin, qui irait le lui reprocher? Après tout, c'est exactement ce que fait tout une chacune en se mettant en vitrine sur fb, tweet, pin, et j'en passe. Lui, au moins, il a un produit à monnayer.
Je ne dis pas que je vais me précipiter sur ses ouvrages précédents. Si ils croisent mon chemin, je les ferai enregistrer sur ma carte, et les rendrai avant la date limite. Mais pas plus. Même si je suis quand même curieuse d'en savoir un peu plus sur le bonhomme.

mardi 25 décembre 2012

Balade de Noël dans les collines

C est un enfant qui a lancé " quelqu'un pour m'accompagner marcher? " Finalement, le chef a dit " tout le monde nn négociable"
Il a fallu batailler pour qu ils acceptent de prendre un pull. Et la troupe s est ébranlée, bruyamment, comme une meute désordonnée. Ils ont entonné la chanson du nain et du ménestrel, alors que les familles rourétoises devaient attaquer leur entré, en cette journée de Noël. Notre tribu. 4 garçons, une fille. Des équilibres précaires, autant de casseroles de lait sur le feu. Sa main dans la mienne. Son regard sur ce bambin qu'on accueille enfin, à plein temps. Chaque jour, comme de jeunes parents, on s'émerveille.
Noël 2012. Comme dit le cantique " un enfant nous est donné".

lundi 24 décembre 2012

Jamais dire fontaine

Que n'ai-je conspué ces filles qui offraient des cravates, des chaussettes ou des pulls à leurs hommes! Et voilà. J'y suis. Concours de circonstances. Les caleçons ne sont pas éternels. Surtout quand on n'en a que deux. Alors, puisqu'ils ont fait leur temps...on les remplace.
C'est aussi à ce genre de petits détails qu'on mesure depuis combien de temps on vit ensemble...

Arlette et les étiquettes JACADI

Vous en avez eu, vous aussi. J'en suis sûre. Les étiquettes Jacadi longues de plus de 10cm. Alors, vous aussi, vous avez fini par les couper en vous disant que tant pis pour la taille, on n'aura qu'à vérifier à l'essayage. Moi, je les coupais en rond, pour éviter le désagréable grattouillis des 2 pointes.
Ce matin, conversation de CTL au sujet d'un pyjama qui commence à devenir trop petit. Celui-là, tu l'aimes? Oui, il est cool, sauf qu'il faut que t'enlèves l'étiquette. Elle gratte le ...

vendredi 21 décembre 2012

Sauvegarder la date

Les annonces d'épousailles prennent parfois des formes...de négociation! On cherche à s'assurer des dates, mine de rien, alors qu'on sait bien, au fond de soi, qu'on va pas vous refuser votre droit au bonheur!

TOUS NOS VOEUX DE BONHEUR! Et surtout, surtout, répandez-le généreusement autour de vous. Vous verrez. ça rend heureux.



mercredi 19 décembre 2012

Parfum de vacances

Il est sorti de la maison, calme et souriant dans la lumière de mes phares. Son tee-shirt blanc, simplissime, rentré dans son jean beige. Un sourire sur les lèvres, une barbe de deux jours entiers, sa lueur dans les yeux. M'a ouvert la portière. Prise dans ses bras. A murmuré:
Je suis en vacances. Ce soir.

C'est la Saint Bambin!

Bonne fête mon chéri!

vendredi 14 décembre 2012

En souvenir d'Odile

Odile, c'était une jolie blonde un peu timide, avec un sourire extraordinaire, que vous croisiez souvent armée d'une poussette. La maman de Chloé. Un jour, un grain de beauté. Une opération, une analyse, la nouvelle qui tombe, et quelques mois plus tard, un papa et deux enfants désemparés devant le grand vide.
Aujourd'hui, elle aurait eu 42 ans. On ne lui en aurait donné que 36.

Arlette et son cadeau Galatée

Galatée, c'est une adorable petite boutique d'objets de déco d'intérieur installée au Rouret. Une devanture ardoise, quelques objets anciens sur le trottoir et des vitrines qui passent du ficelle-blanc au perle-blanc, suivant les saisons. Le règne du doux, de la bougie point à la ligne, de l'objet Sia ou Jardin d'Ulysse. Il y a bientôt 5 ans, lorsque je suis arrivée au village, je faisais des arrêts forcés au feu rouge devant la boutique en allant conduire les enfants à l'école. Un jour, j'ai dit "il faudra que je prenne le temps d'entrer, tout est si adorable là dedans..."
Et une petite voix avait piaillé : "Cette boutique! Maman la DETESTE!".

Dans la vie d'un homme, les femmes se succèdent. Mais ne se ressemblent pas forcément.

Je t'écris...

En voyant la carte prête à poster, Gauthier a dit "c'est bizarre, ce truc, j'ai l'impression de le connaître, il est trop cool!". Voilà, c'est exactement ça, un enfant qui a grandit dans un univers artistique foisonnant. Il ne se la pète pas avec les noms des oeuvres. Mon chaton, dans moins de 10 jours, promis, on va la revoir en vrai, cette sculpture!

Arlette, le pays où il fait bon vivre...pour certains

Si on arrondit, on est à 0%. ...Seulement voilà, quand on est un village sans banlieue, on fait comment pour réaliser son objectif de 20% de logements sociaux?

Arlette, un petit café sexy à Sophia

C'était vendredi dernier. J'avais le choix entre rentrer à la maison 10 minutes et tomber à l'heure des embouteillages. Ou bien me rendre directement à Sophia et arriver une heure en avance. Un café-viennoiserie à l'Australian, le bar-restau de la place qui invite les jazzmen pour des soirées spéciales. Parfois.
Une fille seule, un café, un téléphone désormais vintage, pour se la péter, "je l'avais dès le début et je l'ai pas fait tomber dans la vaisselle ". Tout l'attirail de la fille sexy, qui écoute son livre.
Jusqu'à ce qu'elle sorte la boîte de mouchoirs.


Arlette et sa manie de la hauteur

Gant de toilette accroché à 4 mètre de haut, ou plantation de rosiers suspendus, chez Madame Arlette, tout prend un tour périlleux...

mardi 11 décembre 2012

Mardi, jour de foot.

Mon homme joue au foot. Le mardi. Et aussi le jeudi. Moi, le foot, vous m'connaissez...c'était pas vraiment mon kif-fit. Mais ch'sais pas pourquoi, avec lui, ben, ça devient sexy en diable. J'étends religieusement ses chaussettes (de foot), je me fais parfois petite souris pour aller le regarder jouer, l'admirer se battre et s'ébattre sur le terrain, me délecter de cette énergie virile, et compatir à ses blessures d'après match. Et malgré cela, jamais, on n'a regardé un match à la maison.

Après.

D'abord, il y a la stupeur, la douleur, l'affolement. Puis l'effervescence, tous ces témoignages de sympathie, d'amitié. Les préparatifs des obsèques, j'imagine, les visites qui défilent, la famille qui entoure. Et puis après. Quand tout le monde est rentré chez soi. Quand on referme la porte avec un soupir, la tête ailleurs. Une place vide à table. Des objets devenus incongrus sans son propriétaire. Une voiture dans la rue. Après. On fait comment pour continuer?

jeudi 6 décembre 2012

Arlette et son Spécial Astro 2013

Pour éviter, comme cette année, de ne pas savoir ce que me réserve l'avenir, j'ai investi dans le spécial astro 2013. Avec 4.90€ fini les conjectures sans fin. Est-ce que je finirai la nuit dans la salle télé? Mon spécial astro doit pouvoir me le dire. Trouverai-je un job créatif, et pas trop putassier? Mon spécial astro me répond. Et le plus cool, c'est que je consulte gratos.

mercredi 5 décembre 2012

Ces expressions a la con qui me herissent le poil

Prendre ses marques.
Ca vous plairait, à vous, d'être parqué comme un mouton, dans un horizon délimité par des traits tracés par un autre? Mon irobot prend ses marques. En plus des murs virtuels que je lui colle sous le nez, pas qu il aille mettre la panique là et là, et puis là, où il est indésirable.
Mon irobot.
Pas moi.

mardi 4 décembre 2012

Arlette, le matin.

42 ans. Très tôt vendredi matin. Arrêt cardiaque.
On prend ce genre de nouvelle comme un coup au ventre. Sans vraiment réaliser.
Et puis, on lit les articles des journaux.Sportifs. C'était un sportif, en retraite.
Et ce matin, à l'heure où le corps a eu sa ration de sommeil. Cette réflexion, glissée dans mon cou.
Si moi aussi je dois partir sur un arrêt cardiaque, je voudrais que ce soit aussi tôt le matin. Comme là, maintenant.

Arlette et la renverse des courants

C'est Monique, ma coach en self-esteem, qui me l'a dit, mais je le sentais déjà. Je vous trouve...différente, meilleure mine...Voui, c'est normal, je suis allée chez le coiffeur. Non, non, y'a pas que ça...Ben, si entre autres. Et puis, ce weekend, j'étais là-haut, j'ai vu mon fils, alors...Là-haut...à Arras? Euh, non, Monique. Pire!
C'est vrai. Il y a quelque chose dans l'air. De la transparence, une vibration, un truc. C'est pas encore le changement de marée. Rien d'aussi significatif. Juste la renverse des courants. Ce moment imperceptible à l'oeil du néophyte -non avisé, qui n'en vaut qu'un- mais décisif.

Arlette et le Père Noël

Il m'a dit "ton jouet est arrivé".
Le visage d'Arlette s'est éclairé. Mon toy-toy de Noël? Celui dont au sujet duquel tu me promets depuis plusieurs années que je l'aurai un jour?
Euh, non, çui-là si tu le veux, t'as qu'à le mettre sur ta liste en image. Celle qui est collée dans les toilettes.
En revanche, le robot aspirateur, tu peux le barrer.

Arlette et Monique

Monique est coach en self-esteem. Elle écoute, elle réfléchit et renvoie (poliment). Elle dénègue avec véhémence que non non non, elle n'est pas psy (oh! l'insulte!). On s'est rencontrées par hasard. Un jour, le pôle emploi s'est souvenu de votre serviteur. Ben alors, pas encore trouvé ma ptite dame? Ben, non m'dame, vous savez, y'a vraiment rien qui traîne en ce moment dans mes désideratas. Calme plat et pétole conjugués. Bon, ben je vais vous brancher sur un module "action retour à l'emploi", vous verrez, ça va vous faire du bien.
Me voilà donc face à Monique. qui me regarde et ne me dit rien. Donc, j'y vais, je tends mon cv, et je parle. Elle écoute, me regarde. Je m'arrête. Elle prend son temps. Une inspiration, et dit "ce que je ressens à vous entendre, c'est...une immense tristesse".
Trois petits mots de rien du tout, une fontaine. Plusieurs minutes et kleenex plus tard, j'avais fait un pas. Un grand.

jeudi 29 novembre 2012

Arlette lit Causette.

Elle aussi. Ma jeune belle-fille, qui a le féminisme parfois exacerbé est passée devant Causette sans réagir. Sans se jeter dessus, le dévorer, et soupirer, "ha! comme c'est bien vrai". De toutes façons, je considère que Causette est une lecture de culture générale destinée aux garçons. J'ai branché mon fiston.

Frank Thilliez: ce que lisent les ados...

Elle adore Frank Thilliez. Alors, hop! Mouflette, voici de quoi te régaler le weekend prochain. Et promis, je ne te le piquerai pas!

En Ka-deau, un titre qui ressemble à une déclinaison russe. Ressemble.

mardi 27 novembre 2012

Arlette fait sa lettre au Père Noël

L'an passé, il a été généreux. 2 cadeaux sous le sapin. Le pistolet à colle dont je rêvais, et que mon mari avait amoureusement choisi, et un couteau en céramique, offert par mon fils (qui a dû être séduit par la blancheur de la lame).
Cette année, je me dis qu'une petite progression serait bienvenue. Surtout au moment de présenter son bilan. Apporter des augmentations de chiffre, c'est toujours bien vu, si on veut être confirmé dans son poste.
Donc, afin qu'aucun de mes désir ne soit ignoré, j'ai décidé de travailler très en amont (26 novembre, ce qui laisse un mois) et de communiquer de manière claire et à la portée de tous, dans un endroit fréquenté par tout le monde, sans parasites pour détourner l'attention.
Voici donc ma lettre. En images...

dimanche 25 novembre 2012

Arlette interdite devant la vitrine de Florence shoes à Opio

Samedi 17h30. La nuit était tombée, je ne pouvais plus jardiner ni transporter de cailloux. L'Homme était endormi devant la télé, entouré de ses enfants, bien éveillés. J'ai retiré mes vêtements de travaux, les lacets durcis par le ciment, me suis rapidement douchée et puis ai sauté dans ma souris pour aller faire quelques courses. Le midi, j'avais eu droit à un "y'a encore plus de bière", suivi de "i restera plus de perrier après cette bouteille", et, ô horreur, le pain de mie manquait depuis deux jours. Cette fois, j'avais trouvé une place devant la boucherie. En allant ranger mon caddie, je suis passée devant la vitrine éclairée de Florence shoes. A l'intérieur de la boutique, un client essayait une paire de chaussures, sous le regard professionnel d'un quarantenaire fashion victim, qui portait The jean, the shoes, et the coupe of chevaux. Près de la caissen une maigrelette platinée machouillait un chewing gum. Elle portait une ceinture métallique, présentait un espace bizarre entre le cuisses moulées par un pantalon noir, et de loin, les placards de fond de teint faisaient ressortir ses queues de rat. L'éclairage m'a interpellé. Cette lumière brillante de vitrine. Pas vue depuis si longtemps...Le côté chaleureux de l'intérieur de la boutique. Les chaussures, en vitrine, surtout ces bleu et noir, dont le cuir donnait envie de les caresser, les respirer, les essayer...
J'ai tout à coup réalisé que ça faisait des lustres que je n'avais pas fait de "shopping". Léché de vraie vitrine. Acheté un truc prodigieusement inutile et pas réfléchi. Autre chose que de la nourriture ou des outils et des matériaux. Un an? deux? peut-être plus encore...
En être réduite à rêver devant Florence Shoes...

vendredi 23 novembre 2012

Je t'écris

Puisqu'on ne peut pas communiquer hors de nos rendez-vous mensuels, je t'écris. Tout au long d'une journée, j'ai mille petites choses à te dire. Le petit robot que Ferdinand a fabriqué, et qu'il avait oublié hier matin dans la voiture. Il l'a empoché ce matin, dans sa nouvelle veste douce. Ils ont reçu tous les trois une veste à zip et capuche. On dirait le "rhabillage" de rentrée d'une grand-mère. Bien sûr, ce ne sont pas mes goûts... Hier, je suis montée jardiner dans la restanque. J'ai planté un plumbago derrière le mur de pierre, juste en face de la porte d'entrée. C'est un pied que j'ai récupéré au bord d'un chemin, un marcottage naturel d'un gros buisson. J'en ai mis un autre le long de la maison des enfants. J'ai bon espoir qu'ils reprennent, puisqu'ils avaient des racines! J'en ai aussi fait des boutures, et cette fois, j'ai fait deux types de substrat. Les livres de jardinage ne disent pas tous la même chose, alors...J'ai aussi bouturé crâne d'oeuf, grâce aux petites branches que tu avais coupées. Ce serait rigolo qu'elles prennent! On aurait toute une famille de crâne d'oeuf dans le jardin! En attendant, j'arrose crâne d'oeuf avec l'eau de cuisson des légumes. Pour lui donner des vitamines...Je crois que les santolines que j'ai bouturées directement dans la terre de la restanque ont pris. Je vais les entretenir, et au printemps, on verra comment les repiquer ailleurs. Le rosier de Mme B., le Pierre de Ronsard a l'air d'avoir repris correctement lui aussi. tu vois, ce que j'adore dans ce jardin, c'est que chaque plante a une histoire. Derrière son nom, on peut nommer la personne qui nous l'a donnée, ou bien l'endroit d'où elle provient. Comme tes doudous! Pour chacun, je me souviens de la personne qui te les a offerts. Au fait, tu sais que j'ai retrouvé Lapin? Il a été lavé, et il trône dans mon étagère à vêtements. Il surveille les tee-shirts.
J'ai commencé aussi à récupérer des tas d'emballages vides pour mes semis et boutures. ça énerve un peu Fabrice, parce qu'il faut stocker tout ça et qu'il préférerait faire place nette en jetant tout à la poubelle. Pour moi, c'est presque un déchirement de jeter tous ces contenants qui coûtent si cher (à la planète) à produire! Hier, j'ai encore déplacé un chargement de cailloux que le terrassier a apporté. Chaque matin, je me lève avec l'impression d'avoir 100 ans. En ce moment, j'écoute "L'enfant Allemand" dans mon téléphone, en jardinant et en "faisant" du cailloux. Et dans la voiture qui emmène les garçons à l'école le matin, on a "zazie dans le métro". Tu vas adorer...
Je t'aime mon chéri. Vivement vendredi soir prochain...;)
Maman.

dimanche 18 novembre 2012

Moments de bonheur intense


Il est des moments magiques dans la vie. Des moments suspendus, hors du temps, où l’on ne fait qu’un avec l’autre, où la symbiose est si parfaite qu’on ne voit plus les frontières. Deux jours où chaque regard est chargé d’amour, chaque parole, un trait de miel, des sourires spontanés, des mots doux et choisis, rien du nunuche, non, juste un certain regard, une certaine manière de présenter le seau de béton à l’autre, de devancer son geste pour lui éviter la peine. Prendre le temps de poser sa pelle une minute pour rêver épaule contre épaule, à la douceur de l’espace que l’on aménage ensemble. Partager les moments plus difficiles. Les mauvaises nouvelles, les mauvaises surprises et les coups bas. Mettre ses angoisses de côté, consulter l’autre, s’écouter, décider ensemble. Goûter chaque minute, ces petits repos volés au soleil, à avaler un sandwiche entre deux tournées de béton, deux brouettes de cailloux. S’offrir des cadeaux. Oh, pas des cadeaux commerciaux ! Des petites attentions…lui transporter ses agglos, lui nettoyer ses outils…Lui parler de ce qui la fait rêver, un rosier ici, un framboisier là, quand bien même on s’en fiche un peu et qu’on est plutôt préoccupé par un branchement électrique…Faire vivre et surgir la magie dans les mots, les gestes et les regards. Regarder attendri ses magazines étalés, se souvenir de ces moments qu’on passait à deux, tête contre tête, penchés sur les pages, une tartine à la main.
Ne plus dire moi, juste penser nous.

samedi 17 novembre 2012

Arlette et la liberté en Cage


Page 42. Un article sur John Cage. Tiens, un nom qui ne m'est pas inconnu. Acteur? Nicholas. Essaye encore: réalisateur? non. Compositeur. Un physique sur la photo choisie par le journaliste, de l'américain dingue comme je les imagine. A la lecture de l'article, mes yeux bafouille. Je lis Arnold Scwarzenegger à la place d'Arnold Schoenberg (et encore, j'ai hésité avec Schwarzenberg). Et puis tout se recale. Les dates, les époques...On cite Duchamp, Boulez, Messiaen, et ouf, je retrouve mes repères. "Marques" est un mot que je déteste. Trouver ses marques. Ridicule. Comme si on se baladait avec un pot de peinture et qu'on splashait des points ici et là...
Et puis, à la lecture de la vie de ce singulier personnage (4minutes33 de silence au piano, pour mieux écouter les bruits de la salle), cet expérimentateur fou, qui prépare son piano en y glissant des vis, des écrous et du cognac, je me suis demandé si le John Cage de la série Ally MacBeal avait reçu son nom au hasard.
Qu'en pensez-vous?

Arlette lit des Télérama de seconde main

Quand Marc vient jouer de la musique à la maison, il apporte un stock de Télérama d'occasion. Pour moi, ce sont les meilleurs. Ils ont déjà servi, on ^peut ne pas les lire, les griffonner, les laisser traîner dehors sans craindre l'humidité du soir, et ils comblent mes crises de boulimie culturelle.
Le num 3271. Un bon cru.
Lucchini. Et cet excellent article sur Les Cathos de Gauche.
Un partage.Chantal Delsol (une philosophe) " une pensée se juge aux fruits qu'elle porte. Les catholiques de gauche n'ont pas transmis à leurs enfants: tout s'est effondré derrière eux".
Les catholiques de gauche. Cette génération en retraite aujourd'hui. A l'abri du besoin. Qui a "fait" mai 68, part en voyage, visite ses petits enfants quand ça l'arrange. Enfants de l'après-guerre, qui a milité dans un monde de croissance, d'espoir, qui n'a pas connu le chômage, qui a pu vivre pour défendre ses idées...Qui dit "la JEC", "la JOC" avec nostalgie, comme on se remémore des bons moments après les cours, à St Germain, ou en province...
Et dont les enfants ne connaissent même pas le Notre Père par coeur.

Arlette et son mange-disque

C'est le dernier livre audio que j'ai lu. Beurk. Déjà, la voix. Celle d'une nana qui doit fumer ses 3 paquets de gitanes (maïs) par jour depuis au moins 50 ans.
Et puis, l'histoire, un peu cousue de fil blanc, la traduction, plutôt pas terrible. ça se passe en Ecosse, il y a de la neige, un labo de biologie vient d'être cambriolé par le fils du patron, ils ont piqué un virus mortel...Peut-être ce livre a-t-il été commandé pour écluser les budgets restants suite à H1N1?
En tous cas, n'y allez pas.

En revanche, je viens de découvrir ceci: http://www.litteratureaudio.com
Un site de téléchargement gratuit et LEGAL de livres audio. Une plateforme de partage, aussi, puisque chacun peut y contribuer. Quand je vois à quelle vitesse ma vue se dégrade, quand je vois combien il devient difficile de mettre un bouquin entre les écouteurs des ipods, je me dis que le livre audio est peut-être une solution pour continuer à rêver.
Autrement qu'en visitant les boutiques virtuelles.

Arlette a la nostalgie de la prune

En triant des papiers, j'ai retrouvé ma prune à 4 points.
Je fonçait pour filer à l'aéroport. Je ne voulais pas manquer mon avion. C'était pour le retrouver, LUI.

Bientôt 5 ans...

Arlette fait sa pâte de coing

C'est la saison des coings. Ramassés là-haut, dans la montagne, conservés plusieurs jours dans un compotier, pour le plaisir des yeux et pour le délicieux parfum qu'ils exhalent. Quel bonheur de rentrer dans une maison parfumée au...coing!
Ce fruit mal aimé, parce non comestible cru, recèle des merveilles. En gelée, notre Charlotte va se régaler. En pâtes, c'est toute la provence qui surgit tout à coup dans la cuisine!

Arlette écrit des cartes postales


Pour parfaire l'éducation artistique de mon Bambin, je lui partage mes images préférées...

Arlette à la fondation MAEGHT

Je voulais acheter des cartes postales pour toi, mon Bambin. Ecrire, une carte postale, ce n'est pas anodin. Tout compte. Plus que ce qu'on gribouille au dos de la carte, le choix d'icelle, le moment, le lieu, tout ce qui entoure son achat, sa rédaction, le timbre qu'on y colle, tout cela fait partie de la relation postale. Une carte choisie dans un endroit que l'on a eu plaisir à visiter, écrite à une table de bistrot ensoleillée, par exemple devant la mer, ou sur la place des arcades à Valbonne, un autre jour que le vendredi matin, des timbres à "message" - en ce moment, je t'envoie la série des Petit Nicolas!
On a reçu une carte de Mido récemment, représentant une réalisation de Balthar. De très jolies couleurs, un trait agréable et léger. Le genre de carte qu'on conserve, qu'on a envie d'exposer, qui dénote de la personnalité de celle qui l'a choisie. Elle est allée visiter une expo. Certainement un bon moment pour elle. Un voyage à Paris pas anodin, riche de rencontres...Tout comme les cartes d'anniversaire de Grand-mère. Choisies avec soin.
Alors, je suis allée à St Paul, à la Fondation. C'était ta première visite de la fondation, à Pâques 2008, il y a 4 ans. Tu es photographié dans les pattes des bronzes de Giacometti...
Le parc a changé un peu. Regarde. je t'ai rapporté quelques images. On y retournera, aux prochaines vacances...Cette lumière incomparable à travers les pins...


Arlette et les haricots magiques

Faire germer un haricot. Cela fait partie de mes obsessions. Je me souviens de ces moments magiques à l'école primaire, lorsque les germes sortaient dans le coton hydrophile. Ces observations quotidiennes, la course avec les copines. La chance de voir tout le monde sur le pied d'égalité du hasard. Pour une fois, même les cancres avérés avaient leur chance. Pour une fois, pauvres, riches, pouilleux, fils de pilier de bistrot, de commère du marché, de la directrice partaient nantis des mêmes chances.
Puis, est venue ma rencontre avec Sempé et Gosciny. La maman du petit Nicolas lui propose, pour s'occuper alors qu'elle a une tonne de choses à faire dans la maison -le sacro-saint ménage- de faire germer un haricot. Une de mes histoires préférées, (avec Clotaire a des lunettes, et la photo de classe). Puisqu'on a lu à deux voix et quatre mains...puisque dans la famille, un de tes frères a été un germeur de haricot émérite, jusqu'à obtenir à son tour des bébés haricots en pot, je t'ai proposé de faire germer des haricots.
 Avec beaucoup d'humour, on s'est amusés à aller soulever le tissu humide toutes les 5 minutes. Bien sûr, cela n'amusait que nous...Et puis, je t'ai donné le choix: repiquage dans un substrat neutre de tourbe et sable, ou continuer dans le tissu? Tu as préféré le tissu, j'ai choisi le repiquage.
En bonne mère pédagogue, je te fais part ici des avancées de nos cultures. Visiblement, le substrat, même neutre, est plus favorable...
Rendez-vous...dans quelques jours!
Love. Maman.

Arlette, un pot d'amour

C'était un petit pot de terre, décoré par mon Bambin. Il avait dû batailler pour pouvoir me l'offrir, à moi, sa maman. C'était il y a deux ans. Oh, je ne l'avais pas eu tout de suite! Quelques semaines après. Comme un truc qu'on met au rebut. Mais pour moi, c'était plus important que tout.
Alors, je l'ai soignée, sa petite plante. Depuis deux ans, elle n'a jamais manqué d'eau. Le pot devenu trop petit, je lui ai offert une vie nouvelle. De la bonne terre, riche, pour qu'elle y puise ses nutriments. Au lieu de continuer à végéter, elle explose. Elle s'ouvre, grandit, reverdit, fleurit!
Regarde, mon chaton!
Love. Maman.

Arlette et les magazines de déco

Il y a ces petites phrases, lues un jour dans un magazine, sur un mur, quelque part, qui restent. Chez les gens qui soignent leur image, ce sont des maximes célèbres. Des Tu-seras-un-homme-mon-fils, des Un-Roi-sans-divertissement etc...
Chez Arlette, il n'y a pas de filtre social. Juste une disponibilité du coeur, peut-être, un oeil étrange, un mécanisme inconnu et dépourvu de logique qui fait imprimer certains extraits. C'était il y a une trentaine d'années. Mes premières rencontres avec les magazines de déco. Ces magazines chers à Philippe Delerm. Il était question d'ambiance de chambre de jeune. Ici, l'ambiance sportive. Il était noté "elle aime l'extrême et la vie au grand air". Et on apercevait une paire de skis, négligemment appuyée contre un mur, des ballons, raquettes et rollers, savamment disséminés sur le sol. Alors, j'avais trouvé ça terriblement génial. J'ai aussitôt fait le forcing pour rapporter mes skis de la montagne aux vacances suivantes. Et je les ai exposés fièrement entre mon secrétaire et le mur. L'effet était moyen, on ne voyait que les points qui dépassaient du meuble, et puis, si on voulait les voir tout entiers, il fallait se coller contre le radiateur pour regarder dans l'interstice. ça ne facilitait pas non plus le passage de l'aspirateur, une paire de skis à déplacer. Peut-être n'étais-je pas véritablement sportive?
Et puis, sur la page suivante, il y avait l'aventurière. L'aventurière avait des photos de zèbres, genre safari punaisées "à la diable" au dessus de son lit. un sac de voyage ouvert sur le sol, et un appareil photo négligemment abandonné sur la couette. Et le commentaire disait "son appareil photo toujours à portée de main..."
C'est ce petit morceau de commentaire qui s'est imprimé. Souvent j'y repense quand j'entends râler parce "qu'il n'y a même pas un espace libre pour poser le pad pain sur tes 10 m² de plan de travail".
Pas facile tous les jours, de vivre avec une aventurière. Une vraie.