vendredi 26 octobre 2012

Lire Platon à haute voix sur la 202

C'était dimanche. L'anniversaire de papa. On a décidé d'aller lui rendre visite. Juste Gauthier et moi, ses "morceaux". Amoureux de ce petit coin de montagne, de ces vieilles pierres un peu rudes, et de ce paysage juste troublé par la camionnette du facteur, chaque matin.
Gauthier conduisait. Sur la 202. Il voulait que je lui lise Phèdre à haute voix. Avec explications. Reprends au début du discours de Lysias. C'est étrange, le plaisir partagé de la lecture à haute voix. Sourcils froncés de part et d'autre pour mieux comprendre certains passages obscurs. La divine philosophie. Pourquoi il vaut mieux choisir ses "amis" parmi les hommes qui ne sont pas atteints de cette folie, cette maladie, qui leur fait perdre la raison: les amoureux.
Et c'est vrai. A bien y regarder, on s'éviterait bien des emmerdements si on écoutait Lysias.
Mais on partagerait pas une pizza sur la place de Touet sur Var. Assis sur une marche sous la vigne. En regardant les fesses du monsieur qui faisait son jardin dans la restanque du dessous.

Mon fils est un gourmet

Mon chéri, il y a des moules crème-vin blanc thym ce soir. ça te tente?
Ha, non, c'est trop chiant à manger.

Météo

Parfois, il pleut.

La liste de mes envies

C'est le dernier livre audio que j'ai lu. Une formule que je viens de découvrir, et que j'ai tout d'abord utilisée pour aller me balader dans les collines. Là, je vous fais Arlette-Manon des sources. Et puis, en voiture. Parce que j'en avais marre de ces mauvaises nouvelles aux infos, de ces émissions où tout le monde s'écoute parler sur les trucs qui foutent le camp, et que la vie est une tartine de merde, sauf pour certains, et c'est toujours les autres.
Alors, j'ai commencé à glisser des CD dans mon mange disque. Parallèlement, je me suis abonnée à la médiathèque de Mouans Sartoux. MS, c'est une ville de gauche dans la banlieue de Grasse. Il y a des skate-parcs en ville, du béton, des HLM et des écoles "en barre" des années 70. Un marché et une population "bigarrée", devant le PMU. Un genre de St Pol sur Mer grassois. La médiathèque est donc "tenue" par des intellos de gauche, lecteurs de Télérama et bien pire, qui investissent dans l'intégrale de Rohmer en DVD plutôt que dans Police Académy 18. La médiathèque n'est jamais prise d'assaut par le public, comme c'est le cas à Sophia. On y croise des "séniors", des femmes entre deux âges, grises et mal fringuées, et des enfants qui viennent y jouer à Counterstrike, dans la salle multimédia. Des messieurs aux cheveux blancs qui lisent le journal.
Alors, je me régale. Sur le rayon des nouveautés, j'ai englouti le dernier Roamin Sardou, numéro 2 de la Saga "Je découvre l'Amérique". J'attends le 3 avec impatience pour pouvoir faire le joint avec "Autant en emporte le vent". J'y ai trouvé aussi "le" Angot de la rentrée. La tranche de jambon sur la lunette des WC. Des manuels de jardinage qui me font rêver. Bref, tout ce que j'aime.
Et des "audiolib" flambant neufs. Ha, bien sûr, il y a du musso-lévy-steel. Faut quand même pas oublier qu'on est pas qu'entre-soi. Mais Aussi des auteurs suédois, et Grégoire Delacourt. De Valenciennes.

Jocelyne est mercière à Arras. Elle a pas eu de chance Jocelyne. Elle a perdu sa maman sous ses yeux à 17 ans, et son papa est bloqué sur des boucles de 6 minutes depuis qu'elle en a 19. Des ans. Son premier "mec", c'était Jocelyn. Elle est tombée enceinte, l'a épousée, et puis s'y est habituée. Ils ont eu deux enfants, et un bébé mort-né. Qui leur a fait beaucoup de mal. A tous les deux. Jocelyn rêve d'une Porsche Cayenne et d'un grand écran plat avec tous les James Bond. Jocelyne a deux copines, des jumelles qui tiennent le salon d'esthétique et qui jouent au loto. Elles forcent Jocelyne à jouer au "Romillion", et cette dernière gagne 18 millions. Elle hésite, va chercher son chèque incognito, et se contente de le cacher dans une chaussure, en établissant les listes de tout ce qu'elle pourrait gagner et perdre à cause de cet argent. Un jour, Jocelyn disparait. Il a emporté le chèque, l'a encaissé à son nom. Jocelyne quitte Arras. Elle va se réfugier à Nice. Parce que quand on est malheureux, blessé, qu'on est forcé -ou qu'on choisit- de commencer une vie nouvelle, on va forcément là où la vie est douce. ça aide.
Un roman où il est question d'Arras, de Belle du Seigneur, d'un blog de 10 doigts d'or, de la plage de Nice, d'argent. D'envies. Et d'amour. Aussi.

mardi 16 octobre 2012

Maman, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle...

Allez, dis moi la bonne...
C'était le retour de weekend avec Bambin. Retard d'avion, décalage de température, éternuements et panier de linge sale débordant...
Bon, j'ai eu 18 en colle de math, et 19.5 à mon DS de physique.
Et il faut refaire un chèque pour la cantine.
Ouf...