vendredi 26 octobre 2012

Lire Platon à haute voix sur la 202

C'était dimanche. L'anniversaire de papa. On a décidé d'aller lui rendre visite. Juste Gauthier et moi, ses "morceaux". Amoureux de ce petit coin de montagne, de ces vieilles pierres un peu rudes, et de ce paysage juste troublé par la camionnette du facteur, chaque matin.
Gauthier conduisait. Sur la 202. Il voulait que je lui lise Phèdre à haute voix. Avec explications. Reprends au début du discours de Lysias. C'est étrange, le plaisir partagé de la lecture à haute voix. Sourcils froncés de part et d'autre pour mieux comprendre certains passages obscurs. La divine philosophie. Pourquoi il vaut mieux choisir ses "amis" parmi les hommes qui ne sont pas atteints de cette folie, cette maladie, qui leur fait perdre la raison: les amoureux.
Et c'est vrai. A bien y regarder, on s'éviterait bien des emmerdements si on écoutait Lysias.
Mais on partagerait pas une pizza sur la place de Touet sur Var. Assis sur une marche sous la vigne. En regardant les fesses du monsieur qui faisait son jardin dans la restanque du dessous.

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