Harlan Coben. Un de ses premiers polars. Ecrit il y a 20 ans. Au début de la période SIDA. Le lire maintenant, c'est un peu comme tomber dans sa chambre de jeune fille sur un vieux numéro de Times avec la mort de Rock Hudson en couverture. A l'époque, je ne savais pas qui était Rock Hudson. J'avais consolidé ma culture pipole.
Là dedans, il y a tous les bons ingrédients d'un Coben: un basketteur pro, des nanas ravissantes, une infirmité ou deux, des épouses disparues, des causes à défendre, de la magouille politique, de la castagne, du suspens, et tout finit bien.
Il y a aussi, de manière très surprenante, pour une française de 2012 à l'esprit ouvert, la stupéfiante découverte de l'épaisse connerie américaine des années 90. Ces homo qui vivent dans la crainte d'être démasqués et que leur carrière s'arrête net, ces collègues de bureau qui regardent leur voisin outé comme un pestiféré ou un détraqué dangereux...Tout ça dans un polar, dont la vocation première est de nous faire battre le coeur un peu plus vite, et pas de nous transmettre le reflet de la société à un instant donné. Expérience intéressante. D'autant que l'auteur n'était pas encore à sec. Ce qui n'est plus le cas maintenant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire