mardi 15 octobre 2013

Arlette, Deneuve, Blanc et Indochine

Ce film a 20 ans. Aucun ado n'en a donc entendu parler, sauf peut-être quelques extra-terrestres...Je l'ai revu dans les bras de Monsieur Arlette il y a quelques jours. J'aime beaucoup Deneuve et l'idée de m'identifier à la Deneuve d'il y a 20 ans ne me déplaît pas. C'est ce qui s'est passé. Reniflements et chaudes larmes, que j'ai laissé couler, sans pudeur, parce que parfois, ça fait du bien de ne pas les retenir.
Une scène: Deneuve entre dans la salle du cabaret, au bras de Jean Yanne. Elle a ces mots " parfois le désespoir vous prend et vous vous retrouvez à genoux en train de sangloter". Elle parle de son enfant, qui lui manque cruellement. Yvette (Dominique Blanc), épouse d'un employé de la plantation renvoyé pour n'avoir pas su mater une grève, revient à Saïgon en femme de petite vertu, qui se vend au plus offrant des fonctionnaires français en poste. Par exemple, Jean Yanne, qui n'en a rien à f..., amoureux transi qu'il est de la belle Deneuve qui a toujours refusé ses avances. Notre Yvette, qui se ridiculise sur scène, descend dans la salle et vient narguer la mère séparée de son enfant prisonnière dans un camp.
Alors, au visage d'Yvette est venu se superposer un autre visage. Et à l'évocation de l'enfant Absent, c'est celui de mon enfant Absent qui s'est matérialisé dans mon corps.
Monsieur Arlette a resserré son étreinte, en silence.

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