mardi 19 novembre 2013

Arlette et son Bambin, 7 ans plus tard

Il devait avoir deux ans. C'était le plus merveilleux des Bambins. Des boucles d'ange, des yeux magnifiques, un sourire à faire fondre. Et une passion pour les claviers de laptop.
Il a retrouvé tout cela. Les boucles, les yeux pétillants, le sourire franc de l'enfant heureux et serein.
Et la passion pour le clavier du laptop.

A la différence près que cette fois, au lieu d'utiliser ses petits doigts habiles (la pince fine...) pour dépenailler mon clavier (réparation 50€ + immobilisation de la machine), il travaille à réparer.

Comme quoi. Faut jamais désespérer. Les retournements de situation peuvent aussi aller vers le positif!

La vie de David Gale- Alan Parker, Kevin Spacey, Kate Winslet

Un film. Dont on va vous dire qu'il traite surtout de la peine de mort au Texas, du "couloir de la mort" et du militantisme.

Moi, j'ai vu un homme. Dont la vie bascule à partir du moment où une salope sans intérêt et un peu dérangée (pas tranquille dans sa tête, comme on dit dans le coin de Marseille) le piège. La douleur de ne plus revoir son fils le conduit à se suicider au "couloir de la mort". Un suicide qui dure des années, minute après minute.

Moi, j'ai trois fils, et comme David Gale, je souffre d'être privée de l'un d'eux. Des douleurs snipers m'assaillent sans prévenir. Au détour d'une conversation. Dans le sourire de mon Bambin, ses moustaches de lait au chocolat, le matin, sa façon d'enfiler son pull à l'envers. Sur une image aperçue dans un fond d'écran. Une paire de chaussettes qui lui a appartenue. Une marque de gâteaux secs.
On a beau prendre des précautions, faire disparaître les objets "à risque", ne pas prononcer son prénom, rien n'y fait. Les larmes surgissent au moment où on s'y attend le moins. Une aiguille qu'on enfonce dans votre coeur de mère. Celui qui est dimensionné pour aimer inconditionnellement tout ce qui est sorti de votre ventre.


Le point commun avec David Gale, sa vie, son histoire, c'est la haine gratuite et aveugle qui anime certains humains. Qu'ils soient gouverneurs d'un Etat ou pas. Séparer un enfant de sa mère procure-t-il du bonheur, comme envoyer un homme dans le couloir de la mort?

lundi 4 novembre 2013

Les mamans, c'est venu au monde pour ça.

Alexandre Dumas.

Les mamans. On en a écrit, imprimé, des maximes bien pensées sur les mamans. Elles font le bonheur des institutrices en période de fête des mères.
Les mamans sont peut-être les personnes que les enfants font le plus souffrir. Demandez-moi, je sais de quoi je parle.

Les mamans, c'est aussi des coeurs, des yeux, des oreilles, des sixièmes sens qui captent - ou pas- des tas de signaux. Ou des images. Mon grand, ce matin, jean neuf, pull ciel et col blanc sur cheveux propres pas attachés. Alors que je me désespère de les lui voir couper. Si beau.
Des phrases relevées sur le trajet de l'école "L'île Blanche, c'est la plus belle de toutes les maisons que je connais" -Pourquoi? "Parce que j'y habite avec toi".
Les mamans, c'est des brassées d'espoirs. D'inquiétude. D'angoisse.
Les mamans, c'est fragile.
Mais pas toutes.

Instant Shots: travail d'équipe

Mon Bambin, mon mari. Des liens qui se nouent. Une image masculine qui lui donnera, je l'espère, le goût de l'effort, de l'authentique, loin des plaisirs faciles et superficiels.
Tout ce dont un petit homme a besoin pour pousser droit.