samedi 26 décembre 2015

Arlette téléphone à son frère

C'est rare que nous avions une conversation téléphonique. C'est arrivé hier, au sujet d'une paire de skis, et il a entendu la voix de mon fils en arrière plan. Sonore. Ha! Gauthier, bonjour! Tu sais que tu nous as fait bien rire, quand Juliette nous a montré des photos de cet été, parce que tu ressemble trait pour trait à Ilan Volkov.

Dans une famille normale, suivant les centres d'intérêts, on aurait cité Julien Lepers, Brad Pitt ou le mec de l'accueil chez Briconautes. Dans une famille normale.

vendredi 18 décembre 2015

Arlette se fait draguer

Hé oui, ça existe. Je n'ai pas peur de vous rapporter ci dessous l'édifiante conversation que j'ai eue avec un "ami Facebook" de quelques secondes.
Souhaitant relancer l'audience de ma page, et découvrir de nouvelles pépites d'humour et de culture virtuelles, j'ai lancé des invitations sur la base des statistiques.
T'es ami avec qqn que j'apprécie, donc tu es "digne" de figurer parmi mes like.
Cependant, on peut avoir des surprises.
Ce fut le cas avec PC, ami éclair.
Edifiant.
Je me demande parfois comment ça peut fonctionner?
Sachant que dans le même temps, une amie m'envoyait un avertissement "vire P. de tes amis, il drague tes contacts, parce que le monsieur a le copier-coller facile..."
Moins d'une minute.

"Bonjour P, Merci d'avoir accepté mon invitation, voici l'adresse de ma page pro, que vous pouvez liker si vous la trouvez jolie! merci par avance! https://www.facebook.com/GuestHouseIleBlanche/?pnref=lhc
Maison d'amis indépendante location B&B ou meublé sans petit déjeuner# maison d'hôtes#chambre d'hôtes# location vacances# cote d'azur# bandb

"Ok
Merci!
Derien sinon je suis P. et vous
Sandrine, Maison d'hôtes Ile Blanche au Rouret
Ah ok enchanté tu est marié ?
oui
Ah ok , sinon je suis célibataire , et j'aimerais faire connaissance , parce que je trouve votre hôtel très beau

Merci.
derien ...sinon moi je suis dans l'import_export
Fin de la conversation

Arlette, blonde multifonctions

Je me suis récemment découvert une fonctionnalité jusqu'alors insoupçonnée, et pourtant comprise dans le prix d'achat. Je suis équipée d'un détecteur à sulfites. Oui-oui-oui! Parfaitement!
Et je vous propose mes services gratuitement!
Vous désirez savoir si le grand cru dont vous vous apprêtez à remplir vos caves n'est pas frelaté aux sulfites? Envoyez-moi une bouteille, à la première gorgée, je vous informe de la teneur du susdit.
Moins de 3 éternuements en rafale, correct, mais ne forcez pas sur les quantités. Entre 3 et 10, essayez le château voisin, plus de 10, passez votre chemin, ou bien réservez-le à votre belle-mère.
Cool nan?
Le problème c'est qu'un détecteur pareil colle la honte dans les cocktails. Plus moyen de filouter!

Arlette joue à la maman

Il est là. Récupéré à la concession Mercedes de Villeneuve Louvet. Barbu, chevelu, mais propre. Jusqu'à vendredi!

vendredi 11 décembre 2015

Arlette fait son point

A la veille d'un deuxième tour et des réunions de famille de fin d'année, j'éprouve le besoin de faire le point. De "poser" tout ce qui bouillonne en moi, provoqué par le coup de projecteur d'un premier tour des régionales, qui détourne l'attention de tous.
Les personnes qui vont m'entourer en cette fin d'année, et qui ont elles aussi besoin "d'exprimer" appartiennent à cette gauche intellectuelle, qui consacre beaucoup de temps à lire, discuter, commenter, et écouter les petites phrases que les uns et les autres s'envoient par médias interposés. Ce sont des "enfants de l'après-guerre", qui ont surtout connu la croissance, le progrès social et technologique, et n'ont jamais eu à se battre pour obtenir un job ou le conserver. Ils ont fait d'honnêtes carrières dans la fonction publique, et profitent d'une retraite agréable et douce, agrémentée de voyages lointains, de villégiatures au soleil. Ils se sont engagés auprès de comités de défense de la culture ici, ou du développement de leur commune là. Ils prônent la tolérance, l'écologie et le développement durable. Ils disent qu'ils ont peur de la montée du FN.
Ils se posent la question de l'utilité de leur vote. Certains même, n'iront peut-être même pas voter à ce second tour.
Et auront certainement des bonnes raisons. Déculpabilisantes.

Moi, je ne suis qu'une basique blonde, enfant de Mai 68. J'ai choisi de faire les études qui minimiseraient le risque de ne pas avoir de boulot à la sortie. Pas celles que mes envies me dictaient. J'ai grandi dans la crainte du chômage, de la Essdé-éfisation, j'ai changé de nombreuses fois de travail, de statut, de région, pour tenter de gommer toutes ces erreurs d'aiguillage et trouver enfin une voie dans laquelle je puisse apporter ce que je considère comme "ma pierre". Je vis dans une précarité qui peut me faire plonger "de l'autre côté " du jour au lendemain. Je ne suis pas préoccupée de mon prochain voyage à l'autre bout du monde, ou de trouver un sac de "marque" au meilleur prix. Je ne regarde pas la télé. Je ne suis même pas capable de citer le nom de 3 ministres du gouvernement actuel. J'ai mis plus d'un an à intégrer que Hollande était président.
Mais je sais combien de mes ancêtres sont morts pour faire appliquer la "déclaration des droits de l'homme et du citoyen". Je sais combien ont combattu et ont tout sacrifié pour qu'aujourd'hui, nous ayons le droit de vote. Entre autres droits. Je sais que c'est un luxe que bien d'autres nous envient. Je sais combien de femmes ont lutté pour que "pas seulement les hommes" puissent voter. Pour être reconnues comme autre chose que des pondeuses ménagères. Je sais combien les guerres pour "la souveraineté nationale" ont coûté de vies, de compromis économiques dont nous ayons toujours les conséquences et que si personne n'avait empêché Hitler de conquérir la France, le problème du vote ne se poserait pas aujourd'hui.
Je sais aussi que j'ai la chance de ne pas vivre dans un pays à liste unique, vote obligatoire et disparition mystérieuse en cas d'absence aux urnes.
Alors ne pas voter ce dimanche, alors que j'ai le choix des listes, qu'on me donne la possibilité de m'exprimer, ce serait comme de leur dire "j'en ai rien à foutre de vos luttes passées, de ce sang versé".

Tous les politiciens de gauche, de droite ou de milieu s'accordent à dire, depuis que le FN est devenu une menace significative pour leur petit confort et celui de leur "bande", qu'il représente une menace et qu'il faut "y faire barrage". Pour que des gens qui s'entredéchirent sur l'interprétation d'une "petite phrase" et ont vendu leur âme pour accéder à la potentialité du pouvoir soient d'accord sur ce point, c'est certainement qu'il y a une bonne raison.
Il n'y en a, selon l'expression consacrée, "aucun pour racheter l'autre". A quoi bon compter les casseroles, les filles cachées, les maîtresses et les cadavres dans les placards? A démontrer à sa femme, sa belle soeur, son cousin qu'il est un imbécile fini parce que "son camp" a fait pire que le vôtre? Ce serait plus simple de lui dire tout simplement non?

Alors, plutôt que de perdre mon temps en palabres, plutôt que de faire "comme eux", et de céder à la facilité de la critique de l'autre, j'ai agi.
J'ai secoué mon fils, dont jusqu'ici, je n'avais pas compris qu'il soit aussi préoccupé de s'inscrire sur les listes électorales, à l'approche de ses 18 ans. Il s'est débrouillé. A pris sur son temps de cours ou de loisir pour se rendre à la gendarmerie du coin et faire faire sa procuration. Je devrais la recevoir. Et ainsi contribuer à faire baisser l'abstention chez les 18-24 ans.
Et j'irai faire d'une pierre deux coups dimanche.
J'ai fait ma part.
Et vous?

lundi 7 décembre 2015

Arlette fait du prosélytisme pour changer le monde

J'ai été invitée à un évènement de networking. Pas celui du genre avec une PAF et des petits fours rassis. Et j'ai osé. En profiter pour semer une graine. ( nan, c'était pas une "partie" à plusieurs non plus). Ni une teuf de jardinage.
J'ai apporté ma "boîte à trop petit" pour la proposer à la ronde. Depuis que mes envies de partage, de durable et de "mobilisons-nous pour une vie meilleure et moins mercantile" me titillent, je me dis que parler c'est bien, agir c'est mieux.
La boîte n'est pas revenue pleine - pour mon plus grand bonheur-, je ne me suis pas fait huer "tu nous prends pour des pauvres?", et au passage quelqu'un a dit "ha la chemise blanche, c'est dommage qu'elle soit trop petite, justement mon fils en a besoin pour le concert de Noël et je n'en ai pas".
Le genre de truc qui ne sert pas souvent. Qu'on n'a pas envie d'acheter non plus. Bouge pas ma poule, j'en ai une plus grande, je vois C. mardi, elle te la fera passer. Si c'est pour une fois, c'est vraiment bête que tu en achètes une.

J'aurais pu ne rien dire. Constance, c'était la première fois que je la voyais. Je prends un risque immense, parce que peut-être que son fils va renverser du jus de fruit dessus, ou pire, du chocolat. Qu'elle sera lavée avec une autre lessive que la mienne. Que des personnes me prennent pour une déjantée...Faire de telles propositions à une inconnue!

Avec ce comportement rebelle, je nuis de plus gravement à la société. Constance n'engraissera pas un pétrolier en prenant sa voiture pour se rendre "au magasin". Elle ne fera pas entrer 20% de TVA dans les caisses de l'état tout en accentuant le déficit commercial de la France. Elle ne contribuera pas à ce qu'un enfant indien fasse des heures sup. Peut-être même que la chaîne de partage de chemise blanche taille 8-10 ans s'allongera jusqu'à ce que trop de nutella l'ai rendue inutilisable.

Quand on entend ce qu'on entend sur BFMTV un soir de St Nicolas 2015, quand on voit ce qu'on voit et qu'on lit ce qu'on lit, moi, je n'ai qu'une envie: agir avec mes petits moyens et suivant mes modestes convictions. Peut-être les gens seraient-ils moins, ou plus, si ils vivaient dans un environnement "mieuxveillant". (parce que plus bienveillant, ça arrache les oreilles, même internes).

vendredi 4 décembre 2015

Arlette fait ses courses en Yourte

Tout arrive, même la transplantation d'une Yourte mongole en terre azuréenne, très précisément à Roquefort les Pins.
Qu'y trouve-t'on?
Des tas de merveilles comme sur la photo ci-dessous, dont les fameux ponchos (non pas ceux d'en Condor Pasa ou des musiciens péruviens de la digue de Malo), en cachemire, unis, doux et aux couleurs tout à fait compatibles avec quelqu'un qui déteste DEsigual par exemple.
En plus, en achetant dans la Yourte, on fait une bonne action, puisque l'intégralité des fonds collectés par la vente des objets sert à financer les projets de l'association Grand Angle, qui oeuvre pour les populations défavorisées du Népal, Madagascar et du Laos. https://www.facebook.com/grandangle06/info/?tab=page_info

Il commence à faire frisquet, vous n'avez pas envie de vous farcir la cohue des centres commerciaux, alors, foncez à Roquefort. A vélo.





vendredi 27 novembre 2015

Arlette se documente sur le fist-fucking

C'est à cause de John. Irving. Dans son roman "À moi seul bien des personnages", il décrit un bar gay de San Francisco, et parle de la salle aménagée pour le fist-fucking. Oie blanche comme pas deux, et grande amatrice de solutions d'aménagement en général, votre Arlette se dit "à l'occasion, faudra que je consulte Google".

Il y a deux soirs, je me détendais avec monsieur Arlette, quand cela m'est tout à coup revenu à l'esprit.
"tu peux me passer ton iPad, please?"
"pour quoi faire?" notez la réaction typiquement masculine (je dois d'abord juger si sa demande est recevable. Vais pas allonger mon bras pour des clopinettes)
" pour regarder fisc-fucking dans Google"

Evidemment, il ne s'attendait pas à ça, du coup, il m'a déverrouillé l'objet intrigué.
Alors que je lisais l'article de Wikipédia jusqu'au bout, il me dit 
"ha ben tien, justement faut que je te montre un truc sur le sujet qu'"on" nous a partagé au bureau".

Il s'agit d'un petit film de présentation de la Fistinière, une maison d'hôte spécialement dédiée à la discipline. Le film dure un petit quart d'heure, il est dispo sur Youtube, et hormis le sujet assez particulier, il est tourné sur un ton documentaire tout à fait correct. J'ai beaucoup aimé les témoignages des intervenants, sincères, précis, honnêtes, sans velléité de prosélytisme, la visite filmée des lieux, les explications techniques, les consignes de sécurité et d'hygiène...J'ai adoré le témoignage de la soeur du maître du céans, touchant de conviction.
Maintenant, quand le sujet viendra sur le tapis dans les dîners mondains, je ne me retrouverai pas comme une nouille muette, et je pourrai répartir.

Ce film, qui a été visionné plus d'un million de fois, avec des commentaires sont plutôt marrants, car les jeux de mots fusent, vous fera passer un agréable moment en famille.
Si vous êtes responsable com d'une boîte à dominante masculine, vous pouvez aussi l'utiliser comme outil professionnel de communication interne. 

N'empêche, 1 millions de vues, ça doit en faire des clients. C'est pas avec mes tomates bio que je vais atteindre ces scores-là à Lîle Blanche...

mardi 24 novembre 2015

Arlette est la voyante

Ce soir, je suis seule avec Bambin. Dîner professionnel. A la tête d'un grand capital-temps, j'ai décidé de m'offrir cette délicieuse récréation: vérifier point par point les prédictions de l'Astro 2015 de Femme Actuelle. Le seul vrai Hors-série qui vaille en la matière.
Bien que ma "bonne copine" ne soit plus là, je  respecte tant bien que mal les traditions. Les soirées "tirage de cartes" doivent obligatoirement comporter un certain degré d'alcool, de cynisme, de non-dits et de confidences, si possible de la fumée de cigarette, et une bougie orange-cannelle. J'ai trouvé un fond d'Absolut qui colle avec la situation, et les restes d'artichaut brûlé d'hier devraient "le faire" pour la fumée. Bougie en place, go!

Si vous avez des questions concernant votre propre signe astrologique, chui z'à votre dispo.

Arlette et son appli "Results"

La semaine dernière, j'ai chargé l'appli "Results". Grand moment palpitant. Normalement, acheter une appli sur un iPhone c'est simple comme bonjour. Sauf qu'il faut se souvenir de son mot de passe. Puis,  si le partage familial est activé dans votre petite communauté, aller demander le code spécial au détenteur de la carte bleue "maître". S'en souvenir, et ensuite, se dépêcher de récupérer l'appli avant qu'un autre membre de la famille ne la charge avant vous.
Bref, si apple vous propose le partage familial dites "NON" des deux mains.

Ensuite, il y a eu les exercices d'évaluation, qui permettent de fixer votre plan d'entraînement. Comme je les ai "faits" allongée sur mon lit en zappant et en rentrant des données au pif, ils m'ont calculé un plan de superman. Du coup, courbatures, et "aménagements".
C'est pas perdu pour tout le monde, puisque la totalité du programme est disponible sur plusieurs appareils...

Mais quand je regarde les snapshots (hé oui, regarder ça fait pas mal), je me demande si le personnage est réel ou virtuel...

Arlette fait ses courses à Biocoop

Me retrouver poussant un caddie dans Biocoop, c'était pas gagné. D'abord parce que c'est loin. Mon infaillible téléphone indique 11 km. Et surtout, ce Biocoop est situé dans l'endroit que j'ai détesté cordialement dès le premier jour où j'ai mis les roues dans le département : Mouans-Sartoux. Cerise sur le gâteau, le parking comprend au plus 12 places, dans une zone où ces dernières sont rares.
Un biocoop, normalement, vous l'imaginez au milieu des champs, avec des arbres et des prés à proximité, un peu de forêt, du calme et de la sérénité (autrement qu'en cristaux)mais pas entre l'entrée de l'autoroute et la caserne de pompiers...
Néanmoins, et grâce à la liste que Cécile m'avait envoyée le matin, je suis sortie vivante de cette aventure. Mais fatiguée. Cette ville-zone commerciale grouillante me plomber et traquer le gluten, le lactose et la calorie vicieuse, c'est pas une mince affaire, quand c'est écrit en tout petit sur les paquets.
Maintenant, reste plus qu'à utiliser tout ça de la manière la plus discrète possible, pour opérer la conversion en douceur. Sans anesthésie.

lundi 16 novembre 2015

Arlette fait du sport

J'ai souscrit un mois de cette appli qui propose un programme personnalisé. Comme je m'étais déjà débattue avec mon device (cool, les achats sur applestore "famille", tu payes et tu cherches qui peut accéder à ton appli, et faut te dépêcher avant qu'on te l'ai chipée) , j'ai fait le test sur lequel la machine allait baser mon programme d'entraînement un peu par dessus la jambe (en fait, allongée sur mon lit, en calculant au pif ce que j'allais répondre. Fallait pas charrier, les exercices étaient trop compliqués pour être maîtrisés par une blonde de mon niveau, qui plus est obligée de mettre ses lunettes).
Mal m'en a pris car le bazar m'a imaginée bien plus "avancée" que je ne le suis en réalité. Du coup, le programme livré ce matin était plutôt hard.
Je vous le dis tout de suite, il faut un jour "pour rien" pour déjà comprendre où appuyer pour que l'entraînement soit comptabilisé. Je reste toujours ébahie devant des outils soit-disant intuitifs, qui ne te disent rien.
Ceci dit, ce "coup pour rien" était plutôt sympa. Il faisait chaud à l'ombre, j'ai bien transpiré et apprécié la douche qui a suivi, et je suis certaine que demain, j'optimiserai. En attendant, j'évite de descendre les escaliers.

Arlette choisit l'amour

C'était dans l'air depuis un moment. Et puis, il y a eu ces mots "tu mérites vraiment qu'on t'aime", et cette pensée partagée "une nuit, j'ai eu un déclic, je me suis rendue compte que je ne m'aimais pas assez et ça m'a reconnectée".

Il a fallu un peu de temps pour que ça fasse son chemin. Et l'évidence est apparue. Qu'est-ce qui dépend de moi?

En langage jeu vidéo : comment augmenter des points de vie d'amour?

En m'aimant plus.

On n'est jamais si bien servie que par soi-même.

samedi 7 novembre 2015

Arlette et le crime du comte Neville

Il m'a fallu arriver au milieu du roman, après l'avoir pris et repris plusieurs fois, pour ne plus l'appeler "le comte de Neville".
Ma première rencontre avec Amélie remonte à onze ans (je vous fais grâce du "en arrière"). Elle faisait beaucoup parler d'elle à cette époque et ça m'énervait; j'avais donc décidé de la boycotter. En effet, ce battage m'insupportait.
Et puis, alors fraîchement accouchée de Bambin, allaitante et désespérée à la tête d'une montagne de kilos à perdre, j'avais écouté lors d'une descente dans le midi, "Biographie de la faim". Premier contact. Vinrent "Stupeur et tremblements" puis "métaphysique des tubes", comment y échapper.
Mais, récemment, j'ai passé une heure délicieuse en compagnie d'une interview par Laure Adler. J'ai aimé la diction étrange de cette fille bizarre, sa voix qui cadre étrangement bien avec ses photos non retouchées, et j'ai adoré "Le Comte Neville", que j'ai lu comme un théâtre.
Ma scène préférée, l'arrivée des invités, et la transformation de Neville. Je voyais les bulles de champagne (la cuvée Grand Siècle), la légère ébriété flirtant avec les jeux de lumière sur les pelouses du Pluvier, bref, j'y étais.

Du coup, "amour impossible" d'Angot, qui attendait son tour, est reparti à la médiathèque de Roquefort "unread". Et je peste contre la langue française qui ne nous donne pas d'équivalent.

mardi 27 octobre 2015

Arlette et son poisson

 J'avais fabriqué ce poisson, dans une vie antérieure. Un atelier de dame, l'après-midi, chez une fille délicieuse, Roseline. Puis je l'ai transporté dans ma nouvelle vie. J'y ajoutais de temps en temps un ruban, une carte, une image, ces insignifiantes dont j'étais seule à connaitre la valeur.

Devenu indésirable, il a disparu cet après-midi dans la benne de la déchetterie. Son éviction s'est faite en plusieurs étapes. Petit à petit il est sorti de la maison, a séjourné sur la terrasse, puis dans le coffre de la voiture...
Quelle fierté d'avoir réussi à me délester de ça aussi! 
Comme le fidèle qui travaille à gagner son ciel, je progresse doucement vers l'indifférence totale. Et salvatrice.

On s'évertue à enseigner aux enfants le respect des personnes  et des objets. C'est ridicule. La plupart s'attachent. Alors que le bonheur et le salut résident dans l'indifférence.
Et le détachement.

Arlette révise sa leçon

Aujourd'hui, j'ai ressenti de la colère. C'est un sentiment étrange et auquel je ne suis pas habituée. Je l'ai examinée avec un peu de recul. Tiens? Salut, qu'est-ce que se passe? (la formulation ne comporte pas de faute de frappe). Comment se fait-il que tu sois là?
On a conversé, dialogué et je l'ai accueillie, accorte.

Et puis, il y a eu ce post d'une amie. "La fin d'un amour", les feuilles rouge sang, tout ça.

Et aussi le temps un peu maussade, la bruine de ce mardi.

La leçon sur les phases du deuil. Là, sur l'image. Elle sait le chemin qu'elle va devoir parcourir, si elle ne tente pas de revenir en arrière.

Mais où sont les pleurs, la tristesse, la douleur?

Arlette se penche en arrière

Se pencher en arrière, c'est dangereux. On risque gros. Il suffit de peu. Une seconde d'inattention, un regard détourné, et c'est la chute...
Aujourd'hui, je me suis penchée. Un jaillissement de lucidité, un éclairage différent, qui sait? Certains enfants se comportent comme des adultes responsables et civilisés, faisant par là preuve d'une maturité admirable , une façon comme une autre de manifester son amour à son papa ou à sa maman.

Je me suis entendue l'expliquer à un proche.
Moi, qui donne des leçons alors que j'ai perdu un fils pour avoir refusé le compromis et le chantage.
J'ai entendu sa voix pour la dernière fois le 3 juin 2012. Une salve d'insultes. Un texto lâche et bidon.
La magie du cloud qui permet de remettre des dates, là où la mémoire finit pas faire défaut et jouer les complaisantes. Le noter dans le carnet-à-qui-on-peut-tout-dire.

Il aura 20 ans dans quelques mois.
Dont presque 4 de silence. D'oubli. De Néant.

lundi 5 octobre 2015

Arlette et son robot

Quand on l'a "eu", on l'appelait "le chien". Chez d'autres, c'est "good boy". Ce qui est certain, c'est que cet engin a autant de cervelle qu'un clébard et obéis aussi bien qu'un gamin. Lancez-le à un bout de la maison, le temps de ranger deux bricoles, il a trouvé moyen de sortir, alors qu'il y a des tas de bonnes choses à manger à l'intérieur.
L'I.A n'est quand même pas prête à remplacer la ménagère avisée...

Arlette et les meubles merdiques

Je vous présente un vestige du passé qu'on appelle pompeusement meuble "living". L'étagère à tout faire, moche vide, moche garnie, moche quoi qu'on fasse. Elle a été casée dans un coin discret (la salle télé), mais malgré tout, elle dénote. Vous aussi, vous devez bien avoir une ou deux horreurs héritées du passé, que vous ne voyez même plus.


La photo qui suit est édifiante: 15 cm strictement inutiles, qui se couvrent d'une fine poussière en 3 jours, et bouffent au sol 1/3 de m2. Ce qui à 2000€ HT en moyenne du m2, nous coûte la bagatelle de 720€.
Je ne compte même pas les heures passées à "faire la poussière", qui, valorisées au tarif femme de ménage déclarée en vigueur, finiraient pas vous rembourser votre semaine au club med.


Je me suis donc demandée si les suédois s'en tiraient mieux. Voyez vous-mêmes. Mais il est encore possible d'optimiser. C'est pourtant pas dur de mesurer la BD AVANT de construire la bibliothèque!


Arlette coupe son rosier Centifolia

C'était pas la saison.
C'était peut-être pas la bonne lune.
Mais c'était une question de survie.
Reste à savoir de quoi.
Il était superbe. Haut, touffu, généreux. Même si cette année, il avait fleuri avec beaucoup de parcimonie. Il n'était pas tombé malade, et formait un rempart vert protecteur, sur le chemin de la piscine.
Toutes ces branches, dans la brouette (la 3 ème!) faisaient comme un corbillard. Un tombereau qui part vers le cimetière. A force de littérature sur la taille des rosiers, j'en ai conçu une appréhension irraisonnée.
Ce rosier Centifolia, c'était un cadeau de Suzanne. Elle est morte il y a deux ans. Je l'avais aperçue penchée sur une route de salades, dans son potager. Quand elle s'était redressée, j'avais cru voir ma grand-mère. On avait sympathisé. Je passais la voir, je lui achetais des légumes, on papotait tomates, courges, jasmin. Elle me racontait la cueillette, quand elle était jeune fille. puis un jour, elle a tiré de dessous son "galant de nuit", un pot avec une bouture de rosier. La vraie rose de Mai. Je l'ai chouchouté, et quand je suis adossée sur mon lit, je le vois voyais par la fenêtre.
Tant bien que mal, j'ai taillé des boutures. Les ai piquées un peu partout, pour démultiplier les chances de reprise. Dégarni les grosses branches épineuses, pour en faire des remparts de protection contre les nuisibles.

Le rempart vert a disparu. On aperçoit à nouveau un fil électrique, des marques de "civilisation". Superstition ridicule. J'ai peur. Qu'il ne s'en remette pas.


vendredi 25 septembre 2015

Arlette et la factrice

L'allègement matériel touche à sa fin.

Hier, une idée lumineuse: un papier, un feutre, et hop, un petit "mot" scotché sur la boîte aux lettres "à l'attention de la factrice" - dont je ne connaît pas le nom. Pour lui dire que sur la table il y avait deux bacs et un sacs de chaussures-vêtements et servez-vous.
A mon retour, en début d'après-midi, le niveau des bacs avait baissé.
Une vague de bonheur m'a submergée.

Pour le déstockage des confitures, ce sera encore plus facile: suffira de les déposer dans la boîte.

J'adore ma factrice.

jeudi 24 septembre 2015

Arlette et son portique

Lueur salace au fond des yeux amateurs de grey, interressée chez les fitness branchés, interrogatrice chez les industriels, blasée chez les employés de l'aéroport, finalement, un portique, c'est tellement de choses à la fois, qu'on se demande pourquoi on n'utilise pas plus souvent ce mot dans nos conversations quotidiennes...
Celui-là serait plutôt "delermien". Sous toutes les coutures.
Un portique, ça cristallise des sentiments et des rêves mêlés, de l'espoir d'avenir et des bonnes surprises. C'est aussi un espace de créativité sans fin.
Mon papa est venu mardi. Chargé d'un des plus beaux cadeaux qu'on puisse faire à une jardineuse : un stock de bâtons, dont une bonne part taillés en pointe. Nous avons scié, enfoncé, lié, pour ériger ce support, sur lequel j'ai déjà pu déployer Albéric Barbier d'un côté et Crème de la crème de l'autre. Viendront s'ajouter un chèvrefeuille et un jasmin déjà présents dans les parages.
Et pourquoi pas d'autres trouvailles?

mardi 22 septembre 2015

Arlette se reprogramme

Il ne vous a pas échappé que ce Septembre constituait une période de flottement transitionnel (oh! que c'est bô!) dont je n'ai eu conscience que progressivement, en me regardant agir. Je n'ai pas commencé par régler son compte au tas de paperasses urgentes. J'ai choisi d'aller à l'important: revoir les amies que la sur-occupation m'avait conduite à délaisser. Me regarder dans une glace et pointer l'état des lieux. M'arrêter et ressentir mes muscles - on en a toujours forcément un peu- noués, tendus sans raison, et m'interroger.

Puis, je suis allée loin, très loin au fond des stocks. Exit les vieux magazines sur lesquels j'avais rêvassé de longues heures. Pour certains ils ont eu une seconde vie, chez des copines, dans la salle d'attente du cabinet médical du village, ou au container de recyclage. En déposant discrètement mon sac de magazines sous le porche des médecins, il m'a semblé, un instant, très fugace, déposer un nouveau né sur les marches d'une église. Comparaison oiseuse, les magazines avaient l'âge d'avoir fait leur communion.
Je suis ensuite passée au tri des objets divers: coussins de jardin, objets qui auraient pu vivre une nouvelle jeunesse si...et enfin au plus délicat : sacs, chaussures, vêtements.
Le "bac" (je ne peux pas dire carton, c'est du plastique) des injetables de ces 10 dernières années va partir aujourd'hui avec mon papa, direction ma chambre de jeune fille. Pour une séance nostalgie, il me faudra désormais prendre l'avion.

Aujourd'hui, je m'attaque à la mémoire des téléphones. Marre de dérouler la liste pré-enregistrée et d'y rencontrer des indésirables, ou la série des voisines d'il y a 10 ans. Ma petite satisfaction: avoir trouvé la manip de suppression du premier coup.

Pfft! Ridicule, diront certains. C'est pas ça qui va faire bouillir ta marmite ma petite Arlette! Focalise toi sur ce qui est vraiment important: trouver des clients, remplir à bloc ton emploi du temps, nettoyer les chiottes, le frigo... Et pourtant. Avant de couler les fondations de tous nos murs, on a creusé, évacué la terre et trié les cailloux, nettoyé, balayé la fouille, installé les ferrailles, en seulement après, balancé le béton. La préparation du chantier a souvent pris plus de temps et d'énergie que la réalisation du mur lui-même. Mais lui, le mur, il devrait tenir des décennies.
C'est juste ce dont j'ai besoin pour rallier ma fin. Quelques décennies.

lundi 21 septembre 2015

Arlette musarde à Opio

Je n'avais rien oublié. Casque, ipod avec un large choix de podcasts, téléphone branché sur l'appli qui compte les calories, les mètres, les dénivelés, et plus encore. J'avais même fait taire la culpabilité de faire 2 kilomètres en voiture pour aller au parc plutôt que de partir à pied de la maison. J'ai honte en l'écrivant. (un moment de honte est si vite oublié).
Et là, déception: le parc, fermé. Alors, j'ai marché du mausolée de Coluche jusque dans ces petits chemins que je rêvais d'explorer. 16h, 27 degrés, mais un petit vent, et de l'ombre parce que demain, comme dans la chanson de Brassens, c'est l'automne.
Cette balade d'une heure fut truffée de bonnes surprises: arriver à Notre Dame du Brusc, un endroit où il plane "quelque chose", tomber sur ce petit restaurant bleu fermé, incongru à cet endroit, croiser d'autres marcheurs lents, mais souriants, compter 11 véhicules croisés dont 6 mini, 3 X6 et 2 fourgonnettes de travailleurs, et déboucher sur le bunker du trou numéro 8 du club med.

J'ai aimé me sentir désorientée. Pour rien au monde je n'aurais consulté une carte. Je trouvais magique le fait que tous ces endroits que j'avais aimés séparément, se retrouvassent tout à coup si proches et reliés par le fil de ma balade (dont le but était : griller un peu de calories et dérouiller le squelette).

Arlette, virtuelle virtuose.

J'ai eu un journal, dans lequel j'écrivais. Au stylo, à la plume Reynolds, Parker, Waterman, sur du papier. Puis un jour, un blog, l'autre Arlette, que je tapais sur un clavier attaché à une tour, puis sur mes genoux peu importe où, dans un genre de book qu'on referme - clip- et qu'on glisse dans son sac.
Ces derniers temps, ceux qui sont connectés ont senti le saut dans la totale virtualisation. J'écris désormais les billets directement dans ma tête.
Plus de clavier, plus d'écran, 100% respectueux, et aussitôt pensé, aussitôt livré.

mardi 18 août 2015

Arlette et son grille-pain - chronique passionnante

Les filles, ça aime faire du shopping. Et je suis une fille. Mais l'achat de ce grille-pain a été tout sauf ce qu'il aurait dû être: un délicieux moment de plaisir et d'excitation. Rien, pas le moindre petit frisson. Pourtant, j'avais rêvassé sur les jolis SMEG des pages de Darty-point-com. Et c'est au Leclerc du Plan de Grasse que, résignée, je suis allée acquérir l'engin. Il y avait bien plus moche, j'ai limité les dégâts.  Mais je n'arrive pas à me débarrasser de ce goût amer d'une occasion -volontairement- ratée.
Je l'ai sous les yeux à chaque instant.
Il me nargue de sa médiocrité.
Arghhhh!

mardi 11 août 2015

Arlette s'allège

ça devait être là depuis un moment, sans que ce soit vraiment conscient. ça a commencé par une mission, puis deux qui se sont terminées. Puis l'arrivée des vacances, avec les élèves qui partent à droite et à gauche. Puis, puis, puis...jusqu'à ce que je lise ce billet de Sandrine "cousette", une homonyme, qui, elle aussi, désencombre.
Donc, première manifestation de l'allègement, la mise en vente de cette console Ikea, millésime 1989, donc pièce de collection, qui, c'est du vécu, peut trouver sa place partout dans votre intérieur. Sa principale fonction est double : tiroir à clés, (ou gestionnaire de courrier : à lire / lu), et pose-n''importe-quoi.
Bien entendu, comme tous les produits Ikea, elle est démontable et stockage en paquet plat.
Son prix?
10€ retirée sur place.
Qui n'en veut?

lundi 10 août 2015

Arlette a besoin d'un grille-pain

L'engin précédent a fini sa vie dans le bac à recyclage du carouf market d'Opio. Il faisait disjoncter si on le manipulait un peu fermement.
Sachant que la chose trône sur un plan de travail d'un bout à l'autre de l'année, il vaut mieux qu'il se fonde dans le paysage sans se faire remarquer.
Alors, voilà. On a le choix entre le bête Téfal-Seb blanc à 40€ ou bien le très joli SMEG chromé aux lignes douces à 169.
Dommage.

mercredi 5 août 2015

Arlette et sa Singer

Entre deux siestes, puisque c'est bien connu, dans le Sud, on ne fait que dormir, un peu de Singer...
Un petit pochon.

Arlette, le zéro déchet et la bassine à vaisselle Ikea

Moi, Arlette, cuisinière pour tribu, en pleine réflexion sur le zéro déchet, suis tombée sur la bassine à vaisselle Ikea, reléguée dans un tiroir comme rangement à patates. En saison "tomates", je l'ai donc posée dans l'évier (ô miracle! elle rentre pile), et par curiosité, j'ai laissé passer la journée pour voir quelle quantité d'eau elle contenait à la fin.
Aux 3/4 pleine, et uniquement de l'eau sans chimie, puisqu'il s'agit de rinçage de légumes, de rinçages de mains ayant manipulé et découpé des fruits et légumes, ou d'ustensiles sans gras ni méchancetés.
Du coup, le citronnier (plus proche accueillant géographique) en a profité.

Ravie de ma trouvaille, j'ai recommencé le lendemain.

Mais l'Homme n'a pas validé la chose. Pas pratique quand il voulait remplir une bouteille (on lui mouille le c..) et donc, je fus sommée de la dégager.

Ne pouvant m'y résigner, je fais de la résistance, et la retire scrupuleusement le soir vers 18h30, quand le risque de retour du bureau augmente.

C'est mon Grand, (le scout qui fait son stage ouvrier chez Fragonard en ce moment) qui, à la vue du stratagème s'est exclamé "waouh! trop génial la récup'

d'eau!" qui m'a convaincue que ça valait bien la peine d'une manipulation et le risque de s'attirer des foudres.

mercredi 22 juillet 2015

Arlette et le zéro déchet

Les soirs d'été, quand la chaleur est un peu retombée, à l'île Blanche, on peut s'adonner à du bricolage sur les petits meubles de récup'.



Et vous constatez que même le chiffon du pinceau est signé!

Arlette fait ses dévotions

Je me suis promenée à Sophia (Antipolis), "ville" fantôme ce samedi midi de juillet. Tiens, un bistrot sponsorisé par Bouygues (chantier du Dojo?)
Ben non.
Le parvis de l'Eglise Paul VI.


vendredi 12 juin 2015

Arlette fait du Feng Shui sans le savoir

Le machin sort de plus en plus souvent dans les conversations. Au début, Feng Shui, c'était juste : ne pas mettre la poubelle n'importe où sous peine de malaise permanent. Maintenant, j'ai appris que le miroir dans la chambre, c'était pas Feng Shui, la plante sur un meuble pour cacher le bar du coin café, non plus. En revanche, posée sur le sol de façon que tu sois obligée de te tordre le cou pour voir qui rentre sans sonner dans le bureau: oui.

Et pourtant, le fend Shui se rappelle à vous sans que vous l'ayez convoqué. Par exemple, mon "coin bureau", celui dans lequel je suis reléguée pour pratiquer toutes mes activités, surtout créatives - au vu de l'image, vous imaginez comme ma ponceuse à bande est heureuse! ainsi que mon stock de bois de coffrage- hé bien ce coin, même si il comporte tous les accessoires nécessaires, écran, mouchoir, verre vide, cables, et même vue plongeante dans le chèvrefeuille, ce coin me "refuse".
Lenteur du réseau, appli qui beugueuent, imprimante qui refuse de scanner du mac, bref, rejetée, virée.

Du coup, me voici à ma place de prédilection, celle que j'occupais déjà enfant, ado etc...quand je faisais mes dissertes, la nuit qui précédait la deadline, en compagnie du lave vaisselle, au coeur de la maison: la table de la cuisine.
Au grand dam de l'Homme qui ne comprend pas l'accumulation de tas de magazines, papiers, classeurs, petits bouts de notes, fils, cables, tasses...
C'est la faute au Feng Shui.

Petit clin d'oeil à Cathy Corsiero :http://www.fengshui-project.fr

mardi 2 juin 2015

Arlette fait sa butte

C'est arrivé.
ça a commencé mine de rien. Des petits détails, une inclinaison, un sourcil qui se lève en point d'interrogation. Et j'ai plongé.

Comme Owen de "Une prière pour Owen". Il sentait cette urgence de s'entraîner à répéter un mouvement complètement ridicule et inutile. Prémonitoire, qui a permis de sauver une vie.

Sera-ce pareil? Est-ce qu'il est écrit quelque part, que j'aurai besoin de cette compétence supplémentaire?

Le sujet est intéressant. Vaste. Et je m'imprègne de permaculture sur Youtube, tout en réparant à l'enduit gras, les dégâts que 4 ans d'enfants ont causé à l'île Blanche.

lundi 23 mars 2015

Arlette récolte ses agrumes

 Oranges amères, citrons, cédrats et kumquats...en attendant les bergamotes. Cette année, notre petit oranger, cadeau de M&F à la crémaillère de l'Ile Blanche nous a donné 2 magnifiques oranges (amères?) qui finiront en marmelade sur la table de petit déjeuner des hôtes du printemps-été.


Mon primeur (Opio Primeur - merci!) m'a offert un cédrat. C'est une sorte de pamplemousse croisé avec un citron, aux formes irrégulières, pas très élégant, mais qui dégage un parfum délicieux. Comme je m'approchais curieuse de la cagette, il m'en a gentiment proposé un, et comme je le remerciait, j'ai eu l'explication de la provenance "le beau-père de Christine". Quant aux kumquats, c'est un cadeau, et je me régale en les mangeant... avec la peau.

dimanche 22 mars 2015

Première tonte de printemps à l'ile Blanche

La première tonte de printemps, quand les herbes hautes masquent les merveilles plantées cet hiver peut être fatale. C'est " the lady of the lake" qui en a fait les frais...
Does somebody know how to save her?

vendredi 6 mars 2015

La générosité ne paie plus

Généreuse, et pas que de là et de là, et aussi là, je le suis. donc, j'ai pros des photos, et passé une annonce sur donnons.org, pour faire don de mon sommier désormais inutile et pas assez décoratif, à qui en aurait besoin.
Un petit contact hésitant, puis rien.
Devant la moutarde montante dans les bronches de Monsieur, j'ai passé une annonce sur leboncoin. Pour la modique somme de 10€.
Bingo!
Des tas de contacts.
Et une BA à mon actif en plus: je l'ai offert à la brave dame qui est venue le chercher, et qui visiblement en avait besoin. Elle était heureuse. Pas forcément de l'économie réalisée, mais du simple geste.
P! qu'est-ce que ça fait du bien de faire un cadeau!

jeudi 12 février 2015

Arlette et les infographies du Développement Personnel

Je ne sais pas vous, mais moi.
Mon mur Facebook est constellé de très magnifiques images inspirées, complétées d'une phrase - souvent un peu longue-, profonde et bien sentie, dont on ne peut que dire "ha, oui, vraiment, tout à fait!"
Pourtant, l'essence de la PNL, du coaching et des autres outils de développement personnel reposent sur le questionnement.
Alors?
Pourquoi assener des vérités quand ce sont des questions qu'il faudrait lancer?

Des questions...peut-être un tout petit peu rhétoriques quand même...




Je vous gratifie du coup de cette image, trouvée au hasard. J'ai choisi sobre, pour ne vexer personne avec des chatons dans un coucher de soleil. Voyez cet homme, là, avec sa posture de winner, son sourire plein de dollars...comme lui vous voulez être heureux? Commandez ses bouquins! Mais surtout, ne vous posez pas de question. Achetez des certitudes et gavez-vous en.

Arlette, Steeve Jobs et le management 3.0

En ce moment, c'est la bio de Steeve Jobs par Walter Isaacson lue par Lemmy Constantine qui transforme le moindre de mes petits trajets en voiture en délicieux instants de rêve et de délectation.
En bonne élève des philosophes divers et variés, au lieu de béer d'admiration devant la réussite financière de ce parcours hors du commun, je m'interroge: quel aurait été le destin de l'Apple Company si son manager et mentor avait eu l'intuition de l'intelligence collective?
Quel effort cela lui aurait-il demandé - et en aurait-il été capable- d'insuffler à ses équipe son formidable esprit visionnaire et cet enthousiasme délirant dans le respect des individus, en gommant les crises de larme, les coups de colère et les brimades?
Combien de temps et d'énergie auraient pu être économisés et mis au service d'un objectif à la fois commun et positif, sur le temps passé à calculer à qui décerner l'award de la plus grande résistance au Maître, et à discuter dans les couloirs de ses derniers éclats.
Je n'ai pas de réponse. Seulement des questions.

vendredi 16 janvier 2015

Arlette et l'après Charlie

Moi, j'aime pas les défilés. Sauf avec une fourrure, la musique et un plumeau. Je me fiche qu'on me qualifie de "nombriliste", parce que je sais que c'est une réaction au premier degré. D'ici quelques jours, les placards noirs et blancs auront disparu, parce que business is business et que Charlie ne fait déjà plus recette.
Des chiffres? Sur facebook, tout le monde est redevenu soi-même, et très vite ce seront les "petites phrases" qui préoccuperont de nouveau les medias. (tu sais pas, he ben, Sophie elle a dit que ton bracelet eh ben, il était nul. On la cause plus. En tout cas, moi, je la cause plus. t'as bien raison parce qu'elle a dit l'autre jour que tu partageais jamais tes bonbons alors que toi, tu réclames toujours son goûter...")

Arlette est... une fille bizarre. Qui s'émeut parfois à s'en rendre malade, mais qui peut rester de marbre quand il s'agit, non pas de faire du vent pendant quelques minutes, mais de se demander comment changer tout ça une bonne fois pour toutes. Dans ces cas-là, on la regarde comme une sale snob égoïste et on se fait un plaisir de la stigmatiser.
Grand bien vous fasse. Servir d'exutoire au manque de discernement, c'est aussi une fonction tout à fait honorable et utile dans une organisation. Au moins autant que Boute-en-train ou Intégrateur Négatif.

Je côtoie de nombreux jeunes. Tous ont arboré le badge, écrit sur leur trousse, dessiné dans leurs agendas. Certains ont eu des "essay" à rédiger. "qu'est ce que la liberté d'expression?" etc.
Ils ont eu droit à la Grand'messe républicaine. Se sont recueillis. En essayant de ne pas pouffer. On leur a fourni de la bonne conscience sur un plateau. Et puis, une fois le bruit revenu, le badge remisé, que reste-t-il?
Arlette, petite fourmi silencieuse préoccupée d'upcycling, ramasse les miettes. L'air de rien. Et toi, qu'est ce que tu pourrais faire pour contribuer à? Ben, j'ai défilé. Oui, mais qu'est ce que tu pourrais faire d'utile, de pérenne? Quelle petite contribution, même infime pourrais-tu apporter?

Apporter à quoi?
A ton avis comment on devient terroriste?.
Pourquoi les fanatismes? les extrémismes? pourquoi le faire-justice soi-même? Pourquoi?
Et on trouve des réponses. Lâcheté, Achat de bonne conscience des politiques. Désintéressement. Manque de créativité. Défaut d'éducation. Abstention et j'enfoutisme...

Du coup, les questions fusent. Ils ont 15 ans, ils vivent dans des milieux hyper favorisés, ils ont peut-être vu un jour une banlieue en photo. Mais ils en sont tellement loin.
Un colibris passe.
Alors, des possibilités, des trucs qu'ils n'auraient jamais imaginé viennent au grand jour: tutorer la petite soeur. Animer un rendez-vous de lecture à l'école du petit frère. Proposer au prof de TPE de rajouter une heure pour présenter aux autres le travail sur Keith Haring. Aller voir un soir, de quoi ça parle à l'aumônerie du coin. Donner un coup de main à Pauline à la prochaine sortie de son groupe de louveteaux.
Contribuer.
Partager. Prendre - et faire prendre conscience qu'on porte chacun une richesse, un savoir, un truc qui peut être partagé et peut-être éviter à un autre de basculer. D'être un jour séduit par le radicalisme sectaire d'une organisation terroriste. Ne pas conserver égoïstement pour soi seul. Etre un acteur du développement durable. Travailler enfin ce pilier social qui est toujours oublié dans la définition.

Agir. Lever ses fesses du canapé. Eteindre TF1. 


jeudi 15 janvier 2015

Hygiène de l'assassin dans mon mange disque

Le premier roman de "l'Amélie". Compatible avec le Tom-tom qui vous guide à travers les rues de Nice.
Un texte très nothombien, comme d'hab, avec un héros obnubilé par la bouffe, comme d'hab, et curieusement assez long.
J'ai retenu de l'entretien avec l'auteurE (comme je déteste la féminisation de ce mot, beuark!), qu'elle lisait chaque année "le portrait de Dorian Gray", qu'elle avait lu 100 fois La chartreuse de parme et la Princesse de Clèves.
Au premier abord on pourrait penser que c'est Oscar Wilde qui mène, mais si vous faites le compte...

J'enchaîne avec Gatby le magnifique.