vendredi 31 août 2012

Arlette, l'art et la manière

Au salon des arts de Valbonne. Jean-Raymond Meunier. Un air "triplettes de Belleville", un côté bande-dessinée, beaucoup d'humour, du mat, du rouillé, de la récup', un artiste qui ne fait pas "des beaux tableaux", comme ces clowns larme à l'oeil, ou ces poulbots encasquettés...mais qui plante un véritable univers que ne renierait pas Pennac.


 Les traiders
 Entre Rataplan et Kador...des chiens sympas, comme je les aime.

Faire ses courses à la coop.
Tag: Art, sculpture, Valbonne, Jean-Raymond Meunier, Belleville, humour.

jeudi 30 août 2012

Arlette et Blanche

Il figurait sur la liste des oeuvres obligatoires pour la 1ère OIB. Sais pas pourquoi, mais Tennessee m'a toujours fascinée. Déjà, à Malo, dans ma cave du 19 rue Foch, avec un groupe d'amis, on répétait "la nuit de l'iguane". Une pièce bizarre avec une fille prénommée Maxine, et cette réplique inoubliable "la chair de l'iguane ressemble fort à celle du poulet".
Rien à voir avec la chanson de Johnny. Moi, j'ai rien de lui. Aucune attirance homo, pas de pipe à la bouche sur une véranda avec moustiquaire. Mais j'aime ses ambiances et ses personnages.
Tout au long de la lecture de cette pièce, c'est le physique de Scarlett qui m'a hanté. Sa préciosité et ses fêlures. Un petit quelque chose de "the little yaya sisterhood". La chaleur stagnante. Les bottles of liquor non prohibées. Cette animalité latente. Les contrastes. La folie dans laquelle on s'enfonce, tout doucement, insidieusement.
Difficile de ne pas penser à des proches...plus ou moins lointains.
Arlette et Blanche. Pas Arlette est Blanche.

Arlette confesse un penchant pour Romain Sardou

Fils de Michel - les lacs du Connemara-, petit fils de Jackie - elle est fraîche ma morue-, et de Fernand, ah! Fernand, ce fil-là a choisi d'écrire, et il s'en sort bien. Même si je rougis devant la couv, j'assume et ne boude pas mon plaisir. America, le début d'une saga (Arlette, tu réalises? Une saga, avec plusieurs tomes?), nous emmène dans des histoires d'Irlandais catholiques pourchassés et contraints de fuir, de création de colonies, bref, dans le décor qui verra naître Scarlett.
Et puis, dans ces temps mélancoliques de rentrée des classes, de feuilles déjà mortes sur la place de Valbonne, se changer les idées par une bonne aventure au delà des mers, ça permet d'oublier que dimanche, il faudra affronter à nouveau une séparation.


mercredi 29 août 2012

Arlette à la brocante du Rouret

Irrésistibles et philosophes.

Arlette, la rentrée, un parfum de développement durable

Au moment de la rentrée, deux options s'offrent à vous: prendre la liste, foncer à Carrefour, acheter tout ce qui est noté dessus, se laisser convaincre par le futur utilisateur que la pochette Hello Kitty Spiderman 7 fois plus chère que la Debase lui ouvrira la voie vers Harvard, ou bien, prendre le temps de trier les cartables de juin, et utiliser son cerveau et sa balance de cuisine.
Le cahier 96 pages demandé en début de 6ème et délesté des pages utilisées, soigneusement conservées dans une enveloppe de récup : 272 g.
Le cahier 96 pages neuf : 305 g.
L'agenda "fashion": 302 g
L'agenda "Debase": 225g
Le porte-vues vide: 292 g
Le classeur vide: 86 g.
Si les profs prenaient un jour leur balance et leur calculatrice? Et si les parents se mobilisaient utilement, pour une fois, pour réclamer un peu de raison dans ce gaspillage? Et si les papetiers proposaient des cahiers de 20 pages à un prix inférieur au standard?
Par chance, les enfants, pas si bêtes, ont compris. Que le classeur de l'an dernier peut faire l'affaire. Qu'ils peuvent dire au prof qui demande le cahier de 200 pages, qu'ils viennent à pied à l'école et qu'ils ne veulent pas financer la Porsche du kiné du coin. Et de toutes façons, ils savent bien qu'après 3 jours dans l'eastpack, le cahier sera corné, neuf, ou pas.


Recette Olives au sel de l'ile blanche

Des olives cueillies dans le jardin. De la patience et de la manutention pour le trempage en vue de la désamérisation.
Du sel, de l'eau, et des pots de récup. Enfin, cerise sur le gâteau: les étiquettes.
Ici, récupérées sur le site http://pro.ovh.net/~mesetiqu/mesetiquettes/index.php, imprimées et collées à la colle blanche d'écolier. Non toxique, puisque les petits de maternelle peuvent s'en gaver sans risque.

La recette des olives: ici
http://www.olivierdeprovence.com/odpce-fr/olives-preparation-conserves.php
 Sortez l'apéro.

nuage

mercredi 22 août 2012

La chose que je fais le mieux au monde

Une des choses que je réussis le mieux, c'est de me rendre détestable. Avec certains, c'est du velours. L'antipathie est immédiate. Avec d'autres, il faut y travailler. ça prend du temps. Quelques fois des tas d'années. Mais ça finit toujours par arriver.
Des tas de gens cherchent au contraire à se faire aimer. Je les plains. Ils ne peuvent jamais savoir si ils sont arrivés à leurs fins.
Moi, si.

Arlette, le carnet de rêves.

Souvent le matin, elle est plongée dans l'écriture. "Je note mes rêves tant que je m'en souviens". Comme ça, sans qu'un thérapeute ne le lui ait prescrit. Elle s'extasie aussi, sur ce que son sommeil produit. Personne d'autre qu'elle n'y met le nez, évidemment. Et surtout pas avec un décodeur.
Cette nuit, la chaleur est un peu tombée. Ce sont les rêves horribles qui m'ont tenue éveillée. Il y avait cet homme, que j'avais connu gentil, mou et transparent, qui était devenu un véritable pitbull. Une mégère, voix de poissonnière en guise de zapette, le harcelait. Il m'a d'abord ouvert la main avec un couteau très tranchant, du sang a perlé, mais regarde ce que tu me fais! Il continuait de plus belle, la bave aux lèvress, puis, il m'a balancé une bouteille lourde et pleine sur le crâne du haut d'une cheminée, et je n'ai dû le salut qu'à un malencontreux moustique qui m'a fait tourner la tête. Le pire, c'était mon incrédulité face à ce déchaînement de violence. Pourquoi? Comment devient-on méchant au point de s'acharner de la sorte? Le bouquet final fut le découpage au couteau de cuisine. Ceux de chez mes parents, qui tranchent mal et qu'on utilise pour tartiner, depuis plus de 40 ans maintenant. Drôlement résistants. Pourtant, il me semblait qu'on ne pouvait pas sectionner une tête comme une tranche de pâté de foie.
Ces nuits de combats délirants me fatiguent. Je me demande ce qu'il va m'arriver ce soir.

lundi 20 août 2012

un départ, des pleurs.

Ils sont partis hier soir en traînant les pieds.
Ont laissé derrière eux trois éplorés.
Une grand-mère a tenté de les consoler.
Et chacun a sa manière, se résigne à la séparation.
L'une dessine pour "sa" Charlotte.
L'autre réclame une photo de Ferdinand, et la traîne partout avec lui, tel un doudou de papier.

Une fille en cheveux

Notre Charlotte a fait l'expérience du réchauffage de conserve au lave-vaisselle.
Moi, je traque le cheveu blanc à l'appareil photo. 
Les lentilles fonctionnent très bien sur programme éco.
Pas trouvé d'intrus pour l'instant.

dimanche 19 août 2012

Le dessous des cartes

Un jour, c'est un fils qui vous vend. Pour moins que rien.
Un jour, un proche. Un couteau, deux, trois...pour moins que rien.
Un jour, une amie, un ami. Tout à coup, sans semonce, la flèche vous touche là, où ça fait vraiment mal.
Plus rien n'a de sens, que le petit intérêt égoïste de l'un ou l'autre. Balayées les grandes valeurs fondatrices de l'amitié, de l'engagement, de l'humanité qu'on trouve parfois, en grattant la couche de surface superficielle.

Alors, se taire.

Et se demander si ce con de Pascal avec ses paris ridicules qu'on accommode à toutes les sauces ne mériterait pas un bûcher désinfectatoire.
Vive l'intrigue et la manigance, le calcul et l'égocentrisme.
Moi d'abord, moi surtout, moi et c'est tout.
Et après, le déluge.

Sans titre - ou comme un cheveu sur la soupe.

Avant, quand j'avais un coup de blues -spleen- je lui envoyais un petit mot. Oh, pas grand chose, pas de tirade soigneusement préparée-relue-corrigée.
On échangeait quelques conneries. Juste assez pour relativiser, se changer les idées, ravaler le trop plein.

Maintenant, je me morigène. A trop poser les pattes sur les toits chauffés à blanc, les chattes échaudées craignent tout et tout le monde.

vendredi 17 août 2012

Arlette rejoue.


Jeudi 16 Août, vers 20h. Sur la terrasse de notre chambre, dans ce petit rectangle intime et clos de verdure, un pupitre américain. Le petit livre de musique d’Anna Magdalena. J’ai enfourché mon instrument. Une impulsion, pas calculée, certainement le résultat de toutes ces piques « quand est-ce qu’on rejoue ensemble ? »
Une petite fusée blonde a stoppé net sa course vers la piscine. Il est approché à pas de loup. Il ne voyait que moi. Bouche ouverte, immobile. De l’admiration dans les yeux, de l’émotion, et quelques larmes.