lundi 10 octobre 2016

Arlette reçoit un colis postal

Nous sommes plusieurs à posséder une clé de boîte aux lettres, mais pourtant, je suis la seule qui a le courage de s'arrêter chaque soir, pour relever le courrier.
Ce vendredi, une surprise!


Enfin...j'ai reconnu l'écriture de maman, et à la consistance molle du paquet, deux possibilités: un vêtement, ou...bien mieux! des plantes à repiquer...


Joliment entourées de raphia et étiquetées. si j'ai conservé les étiquettes, j'ai un peu mélangé au repiquage, faute de temps et de lumière. Il a fallu faire vite, ici le soir tombe tôt, et les fauves étaient affamés...

Démontage du deck de l'île Blanche

un "avant-après" pour le deck...


Chacun met la main à la pâte, surtout les plus jeunes. Justement, ils avaient ressorti les Kapla. En voici taille XXL.













vendredi 7 octobre 2016

Arlette le matin au jardin


Le matin, encore un peu endormie, un mug à la main, je sors. Il fait clair, le soleil se lève, et c'est un moment "béni". Bambin, désormais autonome, est déjà parti pour l'école, et je peux consacrer 30 minutes à musarder dans les plantes. On a bien essayé de me replier dans un espace spécial jardinage "où tu pourras mettre tout ton bazar sans qu'il transforme notre espace de vie en dépotoir". ça marche pas. Inexorablement, les pots remontent. Loin des yeux, le dessèchement guette et frappe.

Petite visite de ce qui me fait craquer (en ce moment)
La bassine en cuivre patiné : j'y ai planté la menthe à mojitos, et un genre de salade, ou alors des blettes?, bref des herbes à manger, mais j'ai oublié quand.


Les basilics qui ont mis du temps à démarrer, et ont peiné tout l'été...




La potion de consoude en cours de macération: remuer chaque jour.


L'orgue à boutures de succulentes.



et comme chaque matin, je replante ce que les sangliers ont ravagé la nuit. Ce matin, j'en ai eu marre, 12 fois que je repiquais mes boutures de vigne, elles sont reparties en pot.




Et c'est décidé, ce weekend, je passe à l'action: auto-formation sur le site de la Sanglière (une mine d'or) et commande dans la foulée. Le pauvre lieutenant de louvèterie, avec qui je bavarde chaque semaine est débordé: 8 communes à lui tout seul, une équipe de bénévoles qui font des journées de 12h, fusil en main, et pas d'espoir que l'épidémie s'arrête. Des hectares de forêt disparaissent au profit de lotissements, et si les promoteurs ont prévu un joli budget pour l'installation du bureau de vente, pas d'enveloppe pour le relogement des habitants existants. Du coup, ils se rabattent sur mes agapanthes. Elles ont résisté à un été hyper chaud, c'est pas leurs coups de groin répétés qui vont en avoir raison, foi d'Arlette.



Ipomée comparée

Une image prise au téléphone, (super résolution, transfert direct sur le laptop, toussa, mais beuark la prise en main, comme l'impression de ne rien pouvoir cadrer ou maîtriser)


Et une prise avec mon bon vieux Canon 10 ans d'âge, que mes mains peuvent empoigner -presque- comme les Fisher-Price de quand nos aînés étaient petits.


La même fleur.


mardi 4 octobre 2016

Arlette cherche le nom de la rose.

Cueillie ce weekend en bouton à 1100m dans le Val de Chalvagne, elle s'est ouverte au Rouret. Qui est-elle? Nombreuses épines, petites et colorées.

samedi 1 octobre 2016

Arlette fait du shopping chez Botanic

Déçue de ne pas avoir trouvé d'épinards au Biocoop, je me suis arrêtée chez Botanic. Même pas un détour, c'était sur le chemin du retour.
Moi, Botanic, je le prends avec beaucoup de circonspection. Déjà, sa localisation sur une des communes que je déteste le plus dans les alpes maritimes. Puis, son côté "trop bien léché pour être honnête". Les campagnes "bio" qui clament "rapportez-nous vos affreux-méchants produits chimiques, nous les détruirons proprement" (et ensuite vous pourrez remplir vos placards avec nos équivalent agréés agriculture biologique", pour la haute diplômée en marketing que je suis, ça sent le filon com bien travaillé. Mais passons.
Bien sûr, le magasin n'a rien de la serre d'un artisan pépiniériste. Un circuit obligatoire, force déco de jardin-balcon-véranda (on croirait presque un mini "Slots" - là, seuls les initiés comprendront), un corner restauration, produits de beauté, épicerie bio, librairie...
Sans cracher dans la soupe, je suis toujours heureuse de trouver tous les ouvrages sur le jardinage et  connexe rassemblés en un même lieu, pourvu d'un grand parking, loin d'un centre ville bruyant. D'y voir aussi les hors série Rustica et les deux livres sur les roses d'Isabelle Olikier "a little bit of paradise", cette jolie belge blonde qui depuis 7 ans partage sa passion des roses et de leurs compagnes sur le net, avec modestie et délicatesse.
A l'entrée du magasin, des dames propres sur elles quémandaient des aliments pour chat à sa mémère - j'ai vraiment dû avoir l'air de tomber des nues!- ce qui m'a fait penser qu'il faudrait réellement mettre en place une taxe sur l'animal de compagnie allergisant ci-avant nommé.
J'ai repéré des trucs sympas: à commander à la médiathèque...

et bien entendu "craqué" pour quelques bricoles: 


- un livre sur les plantes sauvages comestibles: le meilleur moyen d'apprivoiser les mauvaises herbes de mon jardin, car jusqu'à présent, je peinais à trouver leur nom. A partir du moment où l'on peut nommer une plante, tout à coup, elle passe du statut de mauvaise herbe à "ressource potentielle pour une potion ou une salade", ce qui change tout.

- un plant de gaura lindheimeri blanc rosé (en priant pour que le rosé soit discret) qui devrait ressembler à ça si tout va bien...
- un plant de cératostigma plumbaginoides, annoté "supporte le manque d'eau", ce qui pour moi est un argument de choc dans la décision d'achat

- trois petits choux raves en quête de bons soins pour devenir grands.
J'ai planquété mon butin à la tombée du jour, hors de portée des sangliers, et en ai profité pour me renseigner sur la multiplication du gaura, que je trouve trop cher. Le premier site consulté propose de l bouturer au printemps, l'autre en été et automne. Bref, à toi d'essayer souvent, et en toute saison, et de te faire ta propre opinion.
Un petit sentiment de culpabilité pourtant en sortant de ce magasin. Va savoir pourquoi...

Imprévisibles ipomées



Elles arrivent là où on ne les attend pas. L'an passé, à cet endroit, quelques pots avec des bambous, des lauriers roses, et des ipomées au milieu de ce fouillis. Elles en ont profité pour laisser tomber des graines dans le gravier, qui ont poussé cette année, naturellement. Et comble de chance, elles ont trouvé le parfait support à coloniser! Impossible désormais de déplacer le canapé.
Par ailleurs, j'ai préparé des semis avec soin à d'autres endroits du jardin, en particulier au pied de troncs d'oliviers morts, espérant qu'elles partent à l'assaut des arbres et leur donnent une nouvelle raison d'être. Rien à voir avec cette luxuriance!
L'ipomée est-elle une plante rebelle qui ne se laisse rien imposer?

mercredi 27 juillet 2016

Arlette et l'homme à la BM noire

J'étais de bout à côté de ma voiture, arrêtée au bout du chemin dans l'intention de manipuler quelques poubelles- une de mes activités favorites- le matin, sur le chemin de l'usine.

Et puis un homme au volant d'une -grosse- BM noire m'a souri.
Ni jeune, ni vieux, ni laid, ni beau, juste un polo vert.
Un sourire sincère, naturel, évident.

Pas un sourire commercial, forcé, convenu, sardonique, méprisant, condescendant.
Pas un sourire blesser, ou pour obtenir un avantage.
Pas un sourire moqueur, railleur, poseur.

Juste un sourire - cadeau
Inattendu.

Un sourire auquel on n'est pas plus habitué. Enfin, moi.

Alors du coup, je me suis forcée. En arrivant au bureau, j'ai respiré un grand coup, et j'ai mis un sourire sur mon visage.

mardi 26 juillet 2016

Arlette décroche

Ça n'arrive pas comme un coup de tonnerre ou une chute dans un puits sans fond. C'est sournois. Hier soir, sur la route qui me ramenait de l'usine, j'ai manqué 5 fois l'accrochage. Ils me fonçaient tous dessus, du mauvais côté de la ligne.
Puis ce midi, en déposant les bouquins dans ma voiture, je me suis aperçu que j'avais consciencieusement verrouillé les portes en laissant les vitres grandes ouverte. Puis ce soir, le gâteau apporté, oublié. Mes lunettes laissées dans une autre maison. Et cette impression de me dissoudre. Comme la boule anti-mite qui fond au contact de l'air.

lundi 25 juillet 2016

Arlette, la vie est une fête.

La vie est une fête.
Le titre du bouquin que j'ai offert à mon beau-père au dernier Noël. Je suis une femme mariée, j'ai donc un beau-père.

Au lieu d'aller incriminer les uns et les autres qui "auraient dû", qui "n'ont pas fait leur boulot", je me souviens des analyses post attentats parisiens de l'automne. "Ils" dénoncent "la fête", alors ils visent les endroits où les gens se rassemblent pour prendre du bon temps en masse: stades, concerts, gros rassemblements populaires.

Forts de ce constat, "on" a organisé une compétition européenne de foot, et "on" continue de vendre à grands coups de réclame les "gros" concerts et tous les événements à grosse jauge.
Alors, "eux", en face, ça les fait bien marrer de voir qu"on" n'a pas compris.
Les réactions ont toutes consisté en de gros rassemblements offrant une fois de plus des cibles faciles.

Quand on se sent impuissant vis à vis de cette menace, pourquoi ne pas revoir un peu nos procédés et se demander si un petit concert dans une salle de campagne avec 150 spectateurs n'est pas aussi festif qu'une jauge à plus de 10000? Qui prend on pour un con quand on lui vend très cher une place pour contempler, debout parmi des gens suant qui ont fait 2 heures de queue, un écran géant sur lequel s'agite une "star" qui pourrait très bien être un sosie chantant en playback?
Qui s'est seulement posé la question de ce que signifiait "la fête"?
Pour moi, une fête, c'est aussi se retrouver à deux un soir les yeux dans les yeux. C'est une cérémonie en famille, où tout le monde tient dans le séjour d'une maison normale. C'est les 3 manèges du village et le tir aux pigeons, si il vous faut vraiment des attractions payantes. C'est un apéro improvisé au coin d'une rue, un yéti qui sort sa guitare au feu de camp. Y avait-il un service de sécurité et des caméras de surveillances aux Comices agricoles lorsqu'Emma Bovary se fit draguer par l'autre commercial à deux balles? Non. tout le monde connaît tout le monde au bal du village, et le moindre suspect est vite repéré neutralisé. Et d'ailleurs, une "fête" aussi petite, ça ne compte pas comme une fête.

Là où moi je dis "c'était un endroit magnifique, on n'a croisé personne sur les chemins pendant plusieurs heures" d'autres répliquent " super, il y avait tellement de monde qu'on n'a rien vu, c'était le pied".

Regardez vos vies. Posez-vous juste cette question: quand avez-vous été le plus heureux? Dans une foule anonyme pour regarder péter des fusées dans le ciel, ou bien au barbecue de Bernard et Paulette?
Il est où, l'étalon de la fête?
Est-ce que la leçon des bombes, des camions, des fusillades ça serait pas juste ça? Une sonnette d'alarme qui nous dit qu'on ne sait plus goûter le sel de la vie. Les moments non commerciaux.
Et si le peuple désertait les manifestations à gros tirage, pour retrouver des relations vraies? Qui en pâtirait? Personne. Les municipalités, régions, et autres dirigeraient les crédits des feux d'artifice vers des postes plus utiles, on servirait moins la "société de consommation" et peut-être qu'on ne s'en porterait pas plus mal.

Arlette et ses poubelles

La gestion des poubelles, quand on habite en hauteur à la campagne à 200m de la route à camions, accessible par un petit chemin certes bucolique, mais pas mal défoncé par les pluies, constitue un sujet hautement épineux et sensible dans une famille.
Par facilité, nos containers trônaient bien en vue à côte de la porte d'entrée (on sait recevoir), juste sous la fenêtre de la salle de bain et des toilettes.
Et, les étés (plus printemps et automne, bref, 9 mois sur 12) précédents, des petites mouches envahissaient la douche.
Je suis pas bégueule, mais l'idée qu'elles provenaient immanquablement de pontes sur les ordures ne me souriait guère.
J'ai alors décidé de révolutionner le poste poubelle de l'île. Au moment où l'esclave de service qui se tapait les A/R bord de route a quitté la maison pour s'en aller étudier dans des contrées plus nordiques, et où l'état du chemin empirant, le Bambin n'arrivait pas à grimper la côte avec le bac chargé.

Et depuis, devinez quoi?
Plus aucune petite mouche dans la douche!

Intéressant non?

Arlette arrête de te protéger!

C'est sorti de la bouche de cette petite femme fragile, qui d'habitude ne s'exprime que très peu. "Il est temps que tu arrêtes de te protéger, tous ces kilos boucliers ne t'ont servi à rien"

La remarque était juste, percutante.

Et elle tombe à pic. Je n'arrive plus à avaler sans nausées. Alors à quoi bon?

Et puis ça fait des économies.

dimanche 24 juillet 2016

Arlette croise son ex à la tombée du jour

C'était hier soir, à la tombée du jour, juste avant Gourdon. J'ai croisé son ex-voiture, celle dont il s'est récemment défait, et dont la couleur klaxonnante ne permettait pas de la manquer. Même au coucher du soleil.
Ça n'a beau être qu'un tas de ferraille sur roues, il n'empêche que la vue de cette voiture me rappelle la première fois où il m'a attendue à la gare d'Aix en Provence. Puis d'autres escapades qui ont suivi.
Des transports de matériaux divers, parpaings, sacs de ciment, pour construire petit à petit nos murs.
Et puis un jour, il s'en est débarrassé.
Il n'était pas question que je donne mon avis.
On ne conserve pas une voiture, juste parce qu'elle vous rappelle des souvenirs ou qu'elle peut servir aux enfants qui reviennent de temps en temps à la maison, ou à transporter des tas de merveilles trouvées à bas prix sur le bon coin.

Bref, j'ai croisé son ex-voiture. Et ça ne m'a pas laissée indifférente.

Arlette et sa poubelle

Je vous présente feue ma poubelle de bureau. Un cadeau d'une amie, qui a dû sentir que j'avais exactement besoin de ce format.
Ce petit sac en papier réutilisable - c'est écrit dessus!- c'était aussi un symbole, un pied de nez à la "société de consommation" qui nous inonde de biens à usage unique.

Si vous aussi, vous avez reçu ce cadeau, et que vous y tenez, ne croyez pas que la petite ligne qui dit en deux langues "réutilisable" suffise à vous garantir d'une...mise à la poubelle intempestive!
Formez, informez votre entourage, que la poubelle à papier du bureau de maman est un objet auquel elle tient, pour de multiples raisons, et qu'elle aurait beaucoup de peine si on en "disposait".

Arlette tire les cartes

Une manière originale et très personnelle d'utiliser mon jeu de cartes "Osho, le tarot de la transformation", tarot qui n'en est pas un, et qui présente une parabole de sagesse issue des différentes religions, pour nous amener à réfléchir, sortir le nez du guidon quotidien, consommation effrénée-infos déprimantes-scandales-injustices...

Il y a longtemps...j'avais reçu un livret catho qui proposait un évangile par jour pour le temps de l'avent. Et je me revois, assise dans ma véranda, les pieds sur les barreaux de la chaise d'à-côté, prendre le temps de lire chaque matin, pendant ce temps d'accalmie qui suit le retour de la conduite d'école du matin, mon évangile du jour, un café au lait à la main...

Ces paraboles et ces mini-contes peuvent constituer des supports de discussion qui permettent à chacun d'exprimer son ressenti, et de décider quel petit pas vers le mieux il peut s'engager à franchir.

Arlette n'est pas couchée.


Arlette n'est pas couchée...même si...
L'émission de Ruquier. 
Le principe: un invité est enfermé dans un fauteuil circulaire comme une arène.
Le Maitre de Cérémonie le présente au public sur un ton alerte et souriant, qui masque déjà quelques piques salées, puis on lâche les pit bulls.
Les deux pré-cités, un homme, une femme, ont survolé l'oeuvre, et en ont extrait à grand renfort de coupures, ellipses et autres artifices honteux des torchons à sensation, des bribes, dont ils ont peaufiné la présentation.
L'invité, acculé dans l'arène par ce déferlement de perfidie, tente tant bien que mal de répondre aux questions rhétoriques, parfois tellement alambiquées et à tiroirs qu'il ne sait plus - non plus que le public- ce qu'on lui demandait.

Je comprends que ces deux interviewers soient frustrées. Ils ont en charge une mission difficile:  mettre en valeur et ouvrir le micro à des gens qui ont des choses à dire, et qui les expriment par le chant, l'écriture, le jeu...sans jamais pouvoir s'exprimer soi, se contenter du rôle de faire-valoir. Ça demande une abnégation et un professionnalisme rares.

La plupart des invités se font lyncher, parce que dans le genre mauvaise foi et affirmations tronquées, les deux acolytes sont roués.
Toutefois, certains leur clouent le bec. C'est un Onfray qui les renvoie à leur dictionnaire, un Lucchini qui "fait" du Lucchini et occupe tellement brillamment l'espace que même le plus hargneux des deux ne peut "en placer une", un Arno, nature, décalé et désarmant, que les balles n'atteignent pas.
Et puis le phénomène Clarika. J'ai écouté en retenant mon souffle. En me demandant quelle saloperie ils allaient bien pouvoir dégainer. Allez savoir pourquoi, ils n'ont pas été méchants. Pas du tout. Comme si pour une fois, ils n'avaient plus aucun venin à cracher. Peut-être parce qu'on ne frappe pas quelqu'un qui souffre déjà assez.

L'objectif de l'émission, c'est bien entendu de faire de l'audience afin de vendre les espaces publicitaires que vous gobez avant, pendant, après. Et pour "faire de l'audience", il y a un moyen facile et ancestral: donnez des jeux au peuple (du cul aussi). Des jeux bien sanglants, méchants et tout. Vous vous en fichez de ce qu'ils se racontent, là sur l'écran. Ce qui vous fait plaisir, c'est de voir un homme, une femme, suffisamment célèbre pour justifier un passage télé, se faire mettre en pièces.

Avant que le bashing ait la cote, dans les grandes années Canal, Philippe Gildas et Antoine de Caunes faisaient le même travail. Avec une philosophie différente. On n'avait pas la nausée après un bon vieux Nulle Part Ailleurs...

J'ai lu quelque part que la démissionnaire de l'émission rêvait "d'être" Anne Sinclair.
Y'a du boulot...





vendredi 22 juillet 2016

Arlette et Clarika - Je Ne Te Dirai Pas



Une conversation nocturne"tu devrais essayer Clarika".
Et en m'entendant prononcer ces mots, j'ai ressenti un vertige. Celui de ma propre vacuité musicale du moment.
Paresse, négligence, main tendue vers la facilité, les quelques mêmes galettes qui tournent en boucle dans le mange-disque. Et pourtant, je me souviens combien je me délectais de mes découvertes musicales.
Clarika et Arlette: 10 ans.
J'aime toujours autant ses garçons dans les vestiaires.
J'ai pris des distances avec ses derniers albums jusqu'à l'oublier.

Et aujourd'hui, deux clics. Ce titre pour voir. Je ne te dirai pas.
Un mot de passe retrouvé au 3ème essai, une faiblesse de réseau qui m'a forcé à attendre le retour à la maison. Mais il est dans le mange-disque.

La voiture, un endroit parfait pour laisser couler le trop-plein d'émotion.



mercredi 20 juillet 2016

Arlette, la différence entre être et avoir.

Deux auxiliaires qu'on associe, oppose, avec lesquels on joue sur les mots.
Qui se sont imposés.
Il y a 10 ans, j'étais mal. Une CMV aggravée.
Aujourd'hui, je ne suis pas mal.
J'ai mal.
Immensément. Intensément. Profondément.
Alors je l'écris.
Un jour, je le sais, la douleur va diminuer.
D'abord ce sera quelques minutes de rien.
Puis une heure, puis plus.
Il paraît que l'humain s'habitue à tout.
Je suis humaine.
J'attends.
Ce jour-là, j'écrirai: je ne sens plus rien.

mardi 19 juillet 2016

Arlette, le pédiatre et le rugbyman

Il avait 4 ans. Juché sur la table de ce pédiatre qui ne prenait pas de gants avec les mamans et qui avait déclaré, projetant les mesures sur la courbe, il a un physique de rugbyman.
18 ans plus tard, c'est confirmé. Il a même adopté la pilosité Chabal.

Mon Yéti.

Arlette acculée

Un jour, un clignotant retentit. Et on sait qu'à la prochaine goutte, la coupe sera pleine. Ou que le vase débordera.

Aujourd'hui, c'est mon espace de stockage qui sonne l'alarme. J'ai le choix. Autruche, porte-monnaie ou ménage. Après plusieurs années d'autruche, peut-être est-ce un signe. Alors, je me lance dans le nettoyage.

Quand j'étais petite et que je devais "ranger ma chambre", l'opération prenait la forme d'un voyage dans les souvenirs, au hasard des objets rencontrés. De chaque morceau de papier s'exhalaient des images, qui me mettaient dans un état de mélancolie avancée, avec regrets du passé, blues d'avenir sombre, exactly comme ces bons vieux poètes qui geignent sur le temps qui passe, les amours disparues et vaines...)

Vous savez quoi? Les papiers sont désormais virtuels, mais rien n'a changé!

Arlette et le décompte

A la fin des années 80, le JT s'ouvrait sur le décompte des jours de détention des otages français au Liban.

C'est l'association d'idée qui m'est venue ce matin en consultant mon téléphone pour la nième fois. "On est toujours sans nouvelles des otages".

Une phrase générique, en quelque sorte. D'une universalité assez pratique. Somme toute.

jeudi 7 juillet 2016

Arlette se croit à Bali

Inutile d'aller brûler des tonnes de kérozène quand d'un coup de pédale 100% durable, on peut aller admirer les fleurs de lotus à l'étang de Fontmerle, et par la même occasion pousser la balade jusqu'à la chapelle notre Dame de Vie sur les traces de Picasso, à Mougins, commune du top 5. (Le top 5 des villes au plus fort taux d'habitants à l'ISF).

Quelques images pour vous faire rêver. Vous pensiez qu'un plan d'eau, c'était...plan? Erreur! Peuplé de lotus, il moutonne et "vallonne".


dimanche 29 mai 2016

Arlette et la fête du Canon

C'est son anniversaire. Il est arrivé un jour de fête des mères. Il y a 10 ans. J'ai pleuré comme une madeleine, en le découvrant. Déjà, parce que je ne m'attendais pas à recevoir un cadeau. Et surtout, parce que c'était la première fois que je recevais un cadeau qui était exactement ce dont je rêvais sans le savoir. Et aussi, parce que je n'imaginais pas mériter un appareil de ce prix-là. Et peut-être aussi, parce qu'au fond de moi, je savais qu'il était trop tard.

Il y a un mois, j'ai feuilleté un tract publicitaire qui en présentait l'équivalent 2016. Un instant, j'ai rêvé. Un instant. Pourtant, je m'étais remise à photographier. J'avais retrouvé le plaisir de le tenir en main et l'envie de conserver des images. Essentiellement des fleurs de mon jardin, des couleurs des feuillages qui se mêlent, des lumières, du ciel, de petites natures mortes involontaires.
Et puis tout s'est éteint brusquement le jour où je me suis résolue à retourner à l'usine. Depuis, plus d'envies. Ou alors, mêlées de larmes. A quoi bon collectionner des images de lieux où on ne vit plus?

Je n'ai jamais été fan de photos de vacances, à part dans les maisons de famille, les endroits qui ne meurent pas une fois qu'on les a quittés. A quoi bon?

Aujourd'hui, c'est à nouveau la fête des mères. C'est l'anniversaire de "la dernière fois où j'ai entendu la voix de V.". Il y a 4 ans. Pour m'insulter et m'intimer l'ordre de laisser une personne nuisible tranquille. Une plaie ouverte qui ne s'est jamais refermée. On ne peut pas se résoudre à "ça". Et là où chez vous, des bambins malicieux vous dégainent leur carte décorée, apportent un plateau de petit déjeuner au lit branlant, surveillé de loin par un adulte disparaissant derrière une brassée de fleurs, moi, j'envoie un texto à mon frère pour lui rappeler que aujourd'hui c'est la fête des mères en France. L'intéressée me dira "il ne m'a pas oubliée, mais je sais bien que c'est toi qui le lui as rappelé, hein?". Je ne répondrai pas. Même avec un rappel, il aurait pu ne pas le faire. Les mères sont solidaires...
Bonne fête. Maman.

lundi 11 avril 2016

Arlette et son butin de Tourette sur Loup

Quand on visite un village touristique, même par un samedi un peu gris, on a envie de rapporter un p'tit quelque chose en souvenir de la balade. Enfin, moi, parfois.

Dans un village comme Tourette, vous pouvez acquérir pour des sommes pas modiques du tout de très magnifiques objets d'art en bois d'olivier, ou des spécialités à base de violette, très très mauves, au point qu'on les dirait fabriquées en Chine, ou bien, ramasser au pied des pots de fleurs, des petits morceaux de succulentes que les nombreux chats visiblement errants du village accrochent au passage. Comme dans les ruelles désertes, on croise plus de jardinières garnies que d'oliviers ou de touffes de violettes, j'ai choisi de jouer la carte de la représentativité.

Et je vous présente mon butin.

Arlette et ses premières patates

J'étais partie pour repiquer un hortensia blanc acheté au supermarché, et qui commençait à flétrir faute de bons soins. En creusant le dernier container visiblement inoccupé, je suis tombée sur une patate. J'avais effectivement tenté une bouture de rosier sur patate, (pourquoi pas, hein?), et je la trouvais drôlement en forme, pour une vieille patate de l'an passé. Puis, une autre, et encore une autre...

Fierté de la mère qui vient de mettre au monde une portée de sextuplés, comme ça, au débotté, alors qu'elle ne s'y attendait pas, j'ai sauté de joie. Mes premières patates!

C'est ça, un jardin. Une somme de bonnes surprises, de la générosité à foison, sans vraiment de contrepartie, et surtout, à des moments où un peu de réconfort gratuit tombe à pic pour combler des trous.
Sans bruit, ni tambour, ni trompette.

Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, les petites pousses du pot d'à-côté se sont révélées provenir des noyaux plantés là, au cas ou! Vous imaginez? Me voici à la tête d'une douzaine d'arbres fruitiers auto-produits! (ok, le plus dur reste à faire...)
Eh ben, tout ça, ça m'a donné la patate!

Arlette et les pipelettes de Tourette sur Loup

Lors de ma balade dans le vieux village de Tourette, j'ai surpris ces commères de quartier, occupées à colporter des ragots sur leurs contemporains. Facile à repérer, elles sont groupées par deux. un étrange mimétisme les identifie au premier coup d'oeil: posture, couleurs, chaussures...Certaines, plus frileuses, profitent d'une loge déserte pour s'y acagnarder...

samedi 9 avril 2016

vendredi 8 avril 2016

Le temps des weekends au soleil de la Riviera


J'aime bien ce terme désuet de Riviera. Il évoque pour moi la belle époque de "Belle du Seigneur", et des Liaisons Dangereuses version Deneuve et Rupert Everett.
A l'île Blanche, la nature explose de vie, le soleil chauffe à nouveau toute la journée, les enfants se sont baignés pour la première fois ce 5 avril, bref, c'est le moment!

Les prix sont encore doux comme le climat de printemps, profitez-en!

Arlette et la petite vieille qui bavait bruyamment.

Mardi médiathèque de Sophia. J'espérais vaguement un rencart. Je me suis offert le petit luxe de commencer un livre sur place, dans les canapés mis à dispo pour ces moments de recueillement égoïstes, volés à une journée trépidante.
Il y avait ce mec moche avec un gros casque sur la tête, attaché à la borne d'écoute.
Et puis elle est arrivée.
Insignifiante.
Un petit manteau gris clair serré sur sa poitrine. Des cheveux assortis coupés courts. Et ce ton de voix lancinant qui vous détourne de votre lecture tant il est horripilant. Un monologue à l'attention de l'employée chargée d'enregistrer les documents, pas prise d'assaut du tout, fagocitée par cette importune bavassante.
Relent de soupe au chou, de lieux communs déversés sur les têtes d'inconnus qui n'avaient rien demandés, j'enrageait dans mon coin. Quelqu'un va-t-il la faire taire?
Alors, je me suis levée, j'ai marché sur elle, et je lui ai demandé fermement de baisser d'un ton, et de chuchoter. Le monde à l'envers. Elle n'a pas compris, visiblement sourde.
Mais la fille-otage de la banque (d'enregistrement) a trouvé là un prétexte pour se dépêtrer de l'importune, et le niveau est remonté d'un cran dans l'espace Audio-vidéo.

Source photo: Guillaume: https://www.tripalbum.net


Arlette décide de rompre

Parce que toutes les histoires ont une fin. Cette rupture, je ne veux pas la subir, mais en être actrice et l'orchestrer moi-même.

Une semaine que le petit jeune et moi, c'est une affaire qui roule. On s'est lancés dans cette aventure égoïste sur un coup de tête, sans vraiment réfléchir.
ça a été tout feu tout flamme pendant quelques jours. Lui et moi, dans une bulle, idyllique.
Et puis, une première déception. Première lézarde qui laisse augurer. On s'est fait accompagner, par un coach de papier. On a affiché notre histoire aux yeux de tous, sans que personne ne remarque rien.
Et puis, la routine, la conformité et la monotonie ont eu raison. De nous. Insidieusement.
D'abord des petites choses: dîner chacun de son côté, premier signe de rejet, puis des reproches, et le pire, ces non-dits qui empoisonnent silencieusement l'atmosphère, lancinants silences obsédants.
Alors, pour ne pas rentrer plus avant dans la spirale, j'ai décidé de rompre. Solution facile, je l'avoue.
Le déclencheur? Un rêve au goût amer, qui vient de me traverser et me secoue encoure, là, à l'heure où j'écris.
On aura vécu une semaine hors du temps - on fait comme on s'était promis, pas une minute après minuit- (ça c'est pour certains fans qui reconnaîtront les mots d'un grand philosophe populaire qui hantait les scènes des années 80. )
On se sépare avant qu'il ne soit trop tard, comme dit l'expression ridicule. Inutile de le lui annoncer. Il le sait. Il le sent. Et il ne fait rien pour empêcher ça. Rien pour sauver notre histoire.
Dans quelques heures le jour va se lever. J'aurai toute la maîtrise de cette journée pour le tenir au bout d'une ficelle, et décider du moment. Ou pas. Le laisser mariner encore. Ecouter le signal qui viendra du tréfonds de mon dedans. Décider avec quoi je vais lui porter l'estocade.

Un chou-rave, peut-être...


jeudi 31 mars 2016

Arlette au collège

J'étais en train de dégainer ma carte d'identité auprès de l'accueil "z'avez pas fermé bien le portillon" me dit-elle d'une voix dé-savenante. J'ai donc retraversé la cour, pour lui éviter de sortir de sa guérite de surveillance. Est-ce la fonction qui veut qu'à l'accueil on trouve la personne la plus rébarbative de l'établissement?
C'est donc en redescendant "fermer le portillon", que j'ai vu le garage à vélo du collège. Vélo au singulier. Et pour cause.
Pour une ex-malouine, ce fut une vision-choc. Vous vous souvenez du parking à vélosssssss des dunes?
Allez, on va dire qu'ici, la météo ne permet pas qu'on circule en deux roues non-motorisées...

Arlette fait son lit


 Le second lasagne bed de l'île vient de sortir sur terre. J'ai choisi, à mon corps défendant, un coin reculé du jardin, hors de la vue, pour y installer le deuxième lit expérimental. L'intérêt de cette technique, c'est que l'on crée du sol à un endroit aride - il parait que ça marcherait même sur un morceau de trottoir en ville!- avec des matériaux que tout le monde considère comme des déchets.



J'ai suivi à la lettre les prescriptions de "La graine indocile" en alternant les couches de déchets carbonés - ici le carton du broyeur, des branches récupérées au coin du chemin le jour du ramassage des déchets verts, du broyat d'olivier gentiment donné par le voisin lors de ses tailles d'hiver, et les couches azotées, ici la tonte de la pelouse du voisin. Mon seul désespoir c'est de ne pas avoir de "terre" disponible à mettre en couche finale, car notre sol, six ans après le chantier de construction, consiste toujours en une argile verte que seules les carottes sauvages apprécient.


La mise en place de ce lit a requis des efforts non négligeables: débarras de la zone afin de maintenir une possibilité de circulation à brouette entre le mur et le lit, récupération du broyat d'olivier qui jouait le rôle de paillis, et surtout, transport au diable, par une route accidentée (deux chutes qui me laissent les poignets un peu douloureux) des bottes de paille depuis l'étage inférieur. Lorsque nous visitions des terrains pour y construire notre île, nous trouvions fades les terrains plats...la fadeur est pourtant confortable...


Il me faudra donc passer à la jardinerie charger quelques sacs de terreau pour la couche finale, avant de semer, repiquer...

De manière très symbolique, et pour rester en cohérence avec le concept de "permaculture chic" à l'île blanche, j'ai tenu à ce que la première plante repiquée dans le lit d'apparat (celui des étages supérieurs) soit un pied de lys blanc. Que voici:


Et même si je sais que ma paille va choquer les formattés-asptisés, amateurs de souffleur de feuille et de pelouses tondues, je persiste: c'est pas tous les jours qu'on peut donner la vie.