mercredi 30 octobre 2013

Leaving Las Vegas six years later

Six ans. C'est le temps qu'il m'a fallu avant de pouvoir le regarder à nouveau. Comme par magie, il faisait partie de la videothèque de Mossieur Arlette. Etrange coïncidence. Tout comme " the big Lebovsky" et " sur la route de M"
Une question demeure. Pourquoi leaving, alors que...

Arlette à la Grande Récré de Cap 3000

Ce matin, expédition achat de jean pour Gauthier au H&M le plus proche. Petit détour par la Grande Récré, histoire de récompenser le petit accompagnant de sa patience. Et bien sûr, c'est le Grand le plus accroc...

Record: on a bouclé l'affaire A/R et achat de pain compris en moins de 2 heures.
Faut dire que chez H&M, ils font tout pour vous faire fuir le plus vite possible.

Arlette joue au Master Mind

C'est les vacances. La semaine passée, Bambin a été occupé avec son alter ego, à construire des stades de Quidditch et des tours de Poudlard. Cette semaine, il fait du 100% maman, et on joue.

Je ne suis pas une joueuse. Les jeux m'emm...sauf si ils ont un objectif pédagogique, ou si c'est "Les aventuriers du Rail".

Mais le Master Mind a une saveur particulière. J'y jouait avec mon grand-père quand j'avais l'âge de mon Bambin. Mon grand-père n'est plus, mais le Master-Mind est toujours là.

Perpétuer la tradition.

mardi 29 octobre 2013

Arlette a adoré Downton Abbey

A force de m'endormir dans les bras de l'inspecteur Columbo, j'avais perdu la curiosité des séries-télé.
Et puis, de recommandations en tu devrais, je suis "tombée" dans Downton Abbey.
Tous les ingrédients -ou presque- pour me séduire. ça manque juste un peu de Colin Firth, de Hugh Laurie et d'Emma Thompson, mais bon, faut bien laisser leur chance aux nouveaux.

Ma préférée? Celle que mon fils-le fan d'Harry Potter- appelle McGonagall. Elle taille, tranche, assassine verbalement, que c'en est un vrai régal.
N'ayant pas le sens de la mesure, j'ai avalé les deux premières saisons en un weekend...et constaté qu'à la redescente sur terre, il se passait un phénomène étrange: toute cette politesse, ces bons sentiments qui dégoulinent de Downton m'avaient pénétrés aussi!
Pour un peu, j'aurais vouvoyé mon mari, et enfilé une tenue de réveillon pour le dîner!

Arlette, le développement durable et la notion d'espace privé. Part 1

Quand je suis arrivée dans les Alpes-Maritimes, j'ai découvert que plus de la moitié des logements étaient fermés une grande partie de l'année. Des volets bien clos, des jardins hebdomadairement entretenus par des cohortes de jardiniers, des piscines qu'un personnel qualifié maintenait prêtes-à-plonger, le tout derrière des portails portant diverses plaques de sociétés de surveillance et d'alarmes.
J'ai posé la question à une amie qui habite un rez-de-chaussée sur mer à Cannes, dans une villa ancienne. "les voisins du dessus ne sont pas trop bruyants?" "ils viennent parfois deux semaines par an, mais je ne les ai pas croisés depuis 2008".
Voilà le profil du département. Des milliers de mètres carrés habitables, aménagés grand confort, fermés plus de 10 mois sur 12.
Quel plaisir, quelle satisfaction retire-t-on de la "possession" de biens dont on ne jouit pas, d'espaces dont on prive les autres? Est-ce de régler les factures, les impôts, les taxes attachées à ces résidences inhabitées qui procure aux propriétaires des moments de bonheur ineffables?

Le premier thème du manuel de géographie des nouveaux lycéens qui arrivent en seconde traite de la problématique suivante: la planète peut-elle absorber l'augmentation de population prévue d'ici à 2050?
La réponse est clairement "non" si on se base sur les projections des démographes et surtout, si on ne change pas nos pratiques. Ce qui permet d'enchaîner sur le grand défi à relever: celui du développement durable.

Comment expliquer le développement durable à des enfants qui disposent chacun d'une chambre très spacieuse, avec terrasse et salle de bain privée, d'une herbe toujours verte et parfaitement tondue, et d'une eau toujours bleue pour se rafraîchir si ils ont séjourné trop longtemps loin de la clim?
Comment les préparer à cet avenir où leur survie dépendra de leur capacité à partager ?
Partager l'espace de vie, partager les ressources, partager les jouets, les parkings, les moyens de transport...quand ils ne pensent qu'à accumuler, à posséder pour eux seuls, à mettre leur nom sur une porte de chambre, sur un objet, un livre, un compte?

Comment leur faire expérimenter le plaisir, le bonheur de partager, de prêter, et abandonner l'idée d'exercer un pouvoir quelconque sur les autres par la possession des objets?

Certains sont dotés de parents intelligents, qui ont mis en place au sein de leur famille des pratiques de partage des espaces et des objets qui permettent à chacun d'augmenter son niveau de confort sans priver l'autre.
D'autres n'ont pas cette chance. Ils regarderont derrière la vitrine le jouet qui appartient au frère ou à la soeur, et dont ils ne peuvent pas se servir. Parce que dessus, il y a un autre nom écrit.

Le développement durable, c'est pas acheter du thé bio à Carrefour, et porter son linge au pressing écolo-qui-lave-à-l'eau. C'est d'abord enseigner à ses enfants à remplacer les pronoms possessifs par des indéfinis.

lundi 28 octobre 2013

Arlette regarde ses bébés dormir

Après une semaine de vacances en compagnie de son alter-ego, Monsieur Ferdinand, mon Bambin a eu du mal à s'endormir hier soir. Il a donc déménagé chez son frère, et au matin, voici ce qui me fait fondre.
Mes bébés dans un grand lit. Le troisième, l'Absent, dans nos coeurs.
Mon tableau de famille. Amputée.


dimanche 20 octobre 2013

Arlette regarde son fils bosser

Je le vois peu. Il part tôt, rentre tard. Il aimerait que je lui offre l'internat. Pour travailler plus, et profiter de la dynamique de groupe. Hélas...
Il était premier de sa sup' l'an passé. Cette année, c'est plus dur. Il a choisi MP. Une filière d'excellence. Pas facile. 7 à la maison, une semaine sur deux, pas facile de se mettre dans l'ambiance de travail, quand d'autres n'ont strictement rien à faire.
Aujourd'hui, il a fait son programme de travail des vacances. 8h-22h.
J'ai pris un bouquin, et je suis venue m'installer près de lui, en silence, sur son lit. Je regarde son dos penché sur ses cours. Je sais que c'est dur. De s'y mettre. De tenir.
Je lui demande ce qu'il fait. Des développements limités. Des termes qui me rappellent vaguement des souvenirs. C'est avec son papa qu'il devrait partager ces choses-là...
Alors, je me contente d'être là. En espérant naïvement que ma présence silencieuse suffira à lui donner courage.

Arlette frissonne à la fête de la courge

Ipomées, cosmos, anthémis en pleine explosion de couleur, et pourtant, l'automne s'installe. Un journée au ciel un peu nuageux, l'absence de vent, cette douceur de l'air ambiant, dont on ne saurait dire la température, tant il enveloppe sans se faire remarquer. Les fraises qui mûrissent moins vite. Les oliviers, lourds de fruits. Un peu de buée sur les vitres de la voiture au petit matin...
Et pourtant, on n'a pas encore "rallumé le chauffage". Le thermomètre affiche 21 dans la maison. Mais une espèce de torpeur nous envahit et nous fait nous enrouler dans une étole.
Avec mélancolie.

samedi 19 octobre 2013

Arlette s'update

Premier jour des vacances, petit dej après la bataille. Sur fond de bétonnière et d'enfants qui jouent au lego. J'en profite pour me refaire un vernis. Dans le telerama du 7 septembre, je trouve à peu près tout ce quIl faut savoir pour tenir jusqu'à Noël. On est en province, n'oublions pas...
Un nouveau Woody Allen, un nouveau Cohen, perspectives réjouissantes, et surtout, un Katerine fraîchement sorti.
Difficile à écouter en voiture avec les enfants...
Quoique...

vendredi 18 octobre 2013

Arlette et sa boîte aux lettres

Dans mon ancienne vie, ma vie malouine, la boîte aux lettres était une fente dans la porte d'entrée. On entendait un gros clac-clac, suivi d'une chute de papiers. Il ne restait qu'à ramasser le butin sur le paillasson.
Dans ma nouvelle vie, la boîte aux lettres, c'est un but de promenade, ou une station sur le retour de quelque part. C'est Bambin le plus acharné à relever le courrier. Depuis quelques temps, la boîte aux lettres et moi ne vivons plus de grande histoire d'amour.
Ce soir, il s'est précipité.
Un colis de sa grand-mère. Sourire jusqu'aux oreilles. Et cette petite phrase en reconnaissant l'écriture: "c'est grand-mère, elle m'envoie des douceurs..." (du saucisson et du fromage. Chez nous, le doux n'est pas forcément académique).

Arlette et son homme amoureux

Il m'agrippe, il me serre, il me respire profondément, il ferme les yeux, laisse errer ses mains, me chuchote "ma femme, mon amoureuse", se love au creux de moi et je n'ose plus esquisser un geste. Il profite de ce que j'ai les mains occupées. Me sussure à l'oreille que j'ai de la chance -ou pas!- que les enfants soient dans la pièce à côté. Je pense à tout ce qui encombre l'îlot et qu'il faudrait ramasser. Les poireaux débités en julienne, le saladier de pâte à crêpe qui repose...
On soupire, on sourit, complices. Connivence et connexion parfaites.
6 ans.
6 ans, et toujours la même magie. Intacte.

Alors, au bout de 6 ans, j'ai osé poser LA question. Parce qu'un homme "qui a eu une vie avant", on sait pas si il est "comme il est" avec tout le monde, un genre d'habitude dont on serait l'heureuse bénéficiaire du moment, ou si "il est comme il est", parce que c'est une alchimie spéciale entre vous et lui.

J'ai adoré sa réponse.

Et je suis certaine que vous adorez l'idée du saladier de pâte à crêpe à éponger.

Arlette se souhaite de bonnes vacances d'automne


Arlette et l'ouverture de la chasse

A peu près à l'endroit de la couleuvre écrasée du printemps dernier, après les sangliers dans le spa du voisin, ce soir, les faisans débarquent au village. Emerveillement du Bambin au retour de l'école.

Deux mâles pour une fille, l'imparité règne aussi chez les volatiles. Ou bien, c'est vendredi soir, soir de drague.

Arlette allume son homme

Il a dit "je rentre bosser à la maison cet aprem".
Vite, changer de sous-vêtements.
Enfiler un jean moulant, des talons.
Trouver un prétexte pour aller-venir tout l'après-midi sous son nez.
Des crêpes.
Je vais faire des crêpes.

mardi 15 octobre 2013

Arlette, Deneuve, Blanc et Indochine

Ce film a 20 ans. Aucun ado n'en a donc entendu parler, sauf peut-être quelques extra-terrestres...Je l'ai revu dans les bras de Monsieur Arlette il y a quelques jours. J'aime beaucoup Deneuve et l'idée de m'identifier à la Deneuve d'il y a 20 ans ne me déplaît pas. C'est ce qui s'est passé. Reniflements et chaudes larmes, que j'ai laissé couler, sans pudeur, parce que parfois, ça fait du bien de ne pas les retenir.
Une scène: Deneuve entre dans la salle du cabaret, au bras de Jean Yanne. Elle a ces mots " parfois le désespoir vous prend et vous vous retrouvez à genoux en train de sangloter". Elle parle de son enfant, qui lui manque cruellement. Yvette (Dominique Blanc), épouse d'un employé de la plantation renvoyé pour n'avoir pas su mater une grève, revient à Saïgon en femme de petite vertu, qui se vend au plus offrant des fonctionnaires français en poste. Par exemple, Jean Yanne, qui n'en a rien à f..., amoureux transi qu'il est de la belle Deneuve qui a toujours refusé ses avances. Notre Yvette, qui se ridiculise sur scène, descend dans la salle et vient narguer la mère séparée de son enfant prisonnière dans un camp.
Alors, au visage d'Yvette est venu se superposer un autre visage. Et à l'évocation de l'enfant Absent, c'est celui de mon enfant Absent qui s'est matérialisé dans mon corps.
Monsieur Arlette a resserré son étreinte, en silence.

Arlette et son fan de Wallace et Gromit

C'est sa passion du moment. Avec Harry Potter, bien évidemment. A tel  point que je me suis laissée convaincre d'acheter les fameux crackers, et le fromage assorti.
En d'autres temps, il aurait certainement dit "beuark" et préféré une tranche de fondant au chocolat...
La magie du film d'animation de qualité...http://www.wallaceandgromit.com/

Arlette achète des livres bizarres au vide-grenier d'Opio

Le Rond-point Coluche. L'école de la Tour à Opio, son vide-grenier annuel. Très sympa, surtout si vous cherchez des équipements pour fille de moins de 8 ans. Nonobstant.
Pendant que Bambin courait à la recherche de trésors pour ses 2€ en piécettes, Fils Aîné et moi-même musardions le long des stands.
Il faut vous dire qu'à la maison, nous avons une lectrice dévoreuse de pages. Elle affectionne particulièrement un genre qui m'est totalement étranger et hermétique: l'Heroic Fantasy. Moi, déjà, la vraie science-fiction agréée, (HG Wells), j'ai du mal, alors, vous imaginez l'HF, courant vampires, dragons et loup-garous...Ce qui fait que nous évoluons dans des univers livresques parallèles, sans risque de télescopage.
Oksa Pollock tome 4 nous a attiré le regard. La lectrice dévoreuse, à la différence de ce que nous essayons de faire émerger dans notre tribu, aime posséder, aligner les kilos de papier imprimé sur des étagères. La sienne étant encore peu garnie, nous avons cédé à la tentation. En discutant avec la vendeuse, nous avons décidé, Fils Aîné et moi, de réaliser un investissement risqué dans d'autres titres, à notre avis, susceptibles de lui plaire. Et en les déposant sur son bureau, je me suis perçue que pour une fois, nous ne nous étions pas complètement trompés. Elle a les 3 premiers tomes.
Bon évidemment, elle pourra le relire en VO.

lundi 14 octobre 2013

Arlette cuisine pour ses hommes

Un matin, la presse vous annonce un licenciement. Votre boîte, ex-fleuron de la haute technologie française, ferme votre site. Comme c'est un gros paquebot, la manoeuvre prend du temps. Et pourtant, un jour, ça y est. ça se traduit par une part de salaire qui disparaît, et la suppression des tickets restaurant.
Arlette sait compter. à 10€ le panier repas sophipolitain, ( et à ce prix-là, c'est pas le petit restau sympa entre collègues, c'est juste de l'à-emporter), 4 semaines par mois, ce sont 200€ qui se volatilisent.
Alors, à la guerre comme à la guerre. Le "tup" retrouve ses lettres de noblesse. Et son intérêt.
Pour l'étudiant en prépa, c'est un autre problème: entre manque de temps et queue de cantine, réchauffer son "tup" permet d'arriver en cours à l'heure...
Reste à assurer la logistique!

Arlette retrouve la ligne

Ces dernières semaines ont été dures. Très dures. J'ai pris des coups. Ceux que j'aime et que je protège de mon mieux aussi, directement ou par ricochet. Même si c'est la consternation qui raisonnablement devrait dominer, lorsqu'on est droite, gentille et sensible, lorsqu'on n'est pas aveuglée par la haine et le désir de nuire, on n'en sort pas indemne.
Des kilos qui s'envolent, la taille qui se creuse, et le tout, sans effort particulier.
Le stock de "trop petit hiver" retrouve tout à coup le chemin des étagères du dressing, et ça tombe bien. Les temps sont durs, c'était pas le moment d'investir dans une garde robe en taille n+1!

dimanche 13 octobre 2013

Arlette donne des ordres

Hier soir, j'ai envoyé ce texto à mon fils, 19 ans, qui avait enchaîné DS de math, puis travail en groupe, puis messe à Sophia..." Peux-tu t'arreter acheter une salade, du perrier et un kilo de farine en rentrant ce soir?"
Puis, j'ai souri. Rétrospectivement.
Un jeune de 19 ans qui fait des courses un samedi soir au carouf market, en général, il a autre chose dans son panier.
Des trucs qui font blingbling.

Arlette rate ses choux

Recette de Ginette. Ratés. Aucun n'a gonflé. Me suis rabattue sur un ridicule gâteau au yaourt. Je ne sais pas vous, mais moi, le coup du pot d'huile, ça passe pas. C'est psychologique.

Arlette fait son plein de courses du samedi matin

Samedi. Le jour des courses, pour de nombreux foyers français. Arlette ne saurait déroger à la bonne tradition. La liste est invariablement la même: 6 sacs.

Bambin est fan

Regarde maman! J'ai fait une surprise!

samedi 12 octobre 2013

Arlette et le calendrier des réjouissances

Il vient de sortir. Le calendrier des concours. Du 22 avril au 19 mai. Ce sera comme un genre de DS qui durerait un mois. 
Je me souviens de cette période de concours. Comme mes parents m'ont entourée, pour me donner les meilleures chances. 
C'est là qu'un papa qui est passé par là aurait pu soutenir son fils. Partager des choses avec lui. Etre fier qu'il marche sur ses traces...
Ironie du sort. 

Arlette retrouve son special astro 2013

Je suis une intello. Du genre qui aime Rhomer et Jane Austen en VO. Mais, vieux restes du temps où j'avais une meilleure amie, j'achète aussi chaque année le femme actuelle spécial astro. Depuis 2006. C'est elle qui m'a donné le virus. Je nous revois au tabac presse de l'avenue des bains. Elle m'a dit " celui-là, il dit toujours la vérité" . 
Alors, pour quelques minutes par-ci par-là, je change de monde.
Je me suis mise à le chercher fébrilement début septembre. J'ai fouillé toutes les piles de magazines, les rayonnages des bibliothèques, les endroits secrets où il aurait pu se trouver. Pendant près d'un mois. Il y avait urgence.
Chou blanc.
Et puis hier, une tranche rose pétard m'a attiré l'oeil dans le sac à revues du salon. Il était là. Entre deux télérama et AD. 
Ironie. Pied de nez. Allez savoir...

mardi 8 octobre 2013

Les jours où ils se donnent le mot

Vous finissez de ramasser tous les légos et ensuite, vous vous couchez et vous éteignez. Passage de vérification 20 minutes plus tard: deux loirs dans la pénombre d'une chambre nickel. A l'écran, un devoir d'informatique. Pas de fenêtre facebooktube ouverte. 22h. Tu as bientôt fini? Oui, dans 5 minutes. Le ding du "pc monitor" qui annonce que, en effet, la machine vient de s'éteindre. Tu veux bien poser ton cartable dans le coffre et emmener la poubelle jaune au bord de la route, je te prends au passage? Pas de "pourquoi moi?", pas de claquement de porte...
Certains jours, on croit rêver.

Arlette remporte le concours de chantier fleuri

Un coup d'oeil par la fenêtre. La corolle délicate d'une fleur d'ipomée, d'un bleu azur délirant se détache sur l'arrête de la restanque. Tuyau, ferrailles, palette de ciment, tonneau, poche de sable...mais une profusion de fleurs, azur et fushia. Des fleurs non domestiques. A l'allure un peu sauvage. Qu'on ne repique pas au garde-à-vous, en rangs d'oignons.
Pour inciter les habitants de certains villages, les municipalités organisent des concours de jardins fleuris. C'est à qui alignera les plus gros dahlias, glaïeuls, bégonias, géraniums-tiges...autant de variétés de "belle-mère" que je ne goûte pas.
Bientôt, à Châteauneuf de Grasse, on fêtera la courge. Dans le village de ma grand-mère, on fêtait l'ail, début septembre. A cette occasion, en plus de l'élection de la "Reine de l'ail", sorte de concours de miss, mais avec les majorettes locales, (la gagnante recevait, outre de nombreux cadeaux, son poids en ail!), le comité des fêtes organisait un concours de vélos fleuris. Je revois les films super8 de mon grand-père, sur lesquels je tiens la vedette aux commandes de mon petit vélo rouge à pneus ballons, des brassées de fleurs sur le guidon et le porte bagage...La déco était l'oeuvre de mon papa. Mais je n'ai aucun souvenir du prix remporté.

Arlette et ses réflexions philosophiques

Une image, une lumière, une douceur particulières. Un rayon entrevu, une odeur, la fugacité d'un instant, un pas qui résonne, une chaleur enveloppante. Déclencheurs de l'envie de partager avec des mots cet indescriptible? Des souvenirs qui affluent, des associations d'idées, des sauts du coq à l'âne. Pourquoi à certains moments, est-on assailli de la sorte, avec cette urgence et ce besoin irrépressible de dire?
Ce matin. La ville de Grasse dans le soleil levant, aperçue dans la trouée d'un virage. Il a dit "Oh! maman!" J'ai attendu la suite, espérant secrètement. Et il a poursuivi "tu as vu comme c'est magnifique?" Jubilation.
Depuis plusieurs années que je fais ces trajets, je partage tout haut avec les enfants que je convoie, les trésors que nous offre les paysages entrevus. Histoire de compenser la difficulté d'être déjà sur la route à 7h20. Lambeaux de brumes en suspension dans une vallée, lever de soleil rouge sur la mer, etc. Au mieux, j'obtiens un grommellement qui signifie "on n'en a rien à f...".
Mais avec Bambin, tout est différent. Cette spontanéité à s'extasier sur la nature, c'est moi, ses grands-parents, qui lui avons transmise.
Il est heureux.

lundi 7 octobre 2013

dimanche 6 octobre 2013

Arlette lit Nice Matin

Par la force des choses. Chaque épluchage de légumes est l'occasion unique de prendre des nouvelles de la région.
Je découvre des faits divers que je ne soupçonnais pas. On ne meurt pas que de vieillesse, dans les alpes maritimes. Et si je compte le nombre de crimes, accidents, morts suspectes, je ne comprends pas que ça ne mérite pas les honneurs d'un JT. Sur le département, en un mois, on doit bien atteindre le bilan d'un caillassage dans la bande de Gaza, ou d'un autre truc dont les journalistes de télévision se gargarisent avec des mines de circonstance et ce ton insupportable et onctueux, qu'ils ont décidé d'adopter pour nous donner envie de zapper.
Par bonheur, je ne suis que très rarement exposée au JT.
Mais j'épluche souvent des carottes. Des patates. Et des concombres.

Activité de fin de dimanche

Une activité que Philippe Delerm n' pas listée dans les petites nostalgie du dimanche soir, ou assimilé à l'écossage des petits pois: le tri des chaussettes. Et pourtant, pour gagner du temps le matin, c'est un investissement utile.

Arlette et la nostalgie de la Toussaint

Les calendriers de l'avent ont débarqué dans certains supermarchés, et à la jardinerie NOVA d'Opio, les chrysanthèmes forment une haie d'honneur, dans des couleurs dont l'harmonie peut être contestée par l'amoureuse de blanc-olive-argent que je suis.
Les chrysanthèmes de Toussaint, c'est tout un programme. J'entends encore les conversations que je surprenais, petite fille, à cette époque de l'année chez ma grand-mère. Boutures, forçage, gelées précoces...la production de chrysanthème maison était un sport de compétition. Chacun surveillant son voisin, dosant les engrais, repiquant à différents stades, dates, le tout pour pouvoir, le jour J, exhiber les plus beaux spécimens de sa production, à bonne maturité.
Inquiétudes face à la météo. Pourvu que ça ne fleurisse pas en avance! Mise sous abri en cas de...Espionnage, délation, tout était bon pour gagner la compète.

Nostalgie d'enfance...

Arlette à la jardinerie

On peut trouver ça beau. Ou moche. On peut décider de l'installer au bord de sa piscine. Ou pas.

Mais on peut aussi se dire qu'avec 741€75, on peut financer quelque chose de tout à fait différent...

Arlette fait des mesures

C'est au détour d'un formulaire à remplir, qu'on se penche sur les mesures. Et qu'on se souvient du temps où l'on faisait consciencieusement la pesée quotidienne, pour remplir la courbe du carnet de santé, et constater de visu, combien il poussait dans la norme.
9 ans plus tard, il faut coller le bambin au mur, sortir le mètre de maçon, et le faire grimper sur la balance...
Parce que ces chiffres-là ne nous intéressent plus.

Arlette regarde un film de SF

Le 4ème.
Le premier, Phenomena. J'avais 16-17 ans. Une sortie ciné à la ville avec des copines avant un concert à l'abbaye de Vaucelles. Une nullité. L'histoire de la fille qui parlait avec les mouches.
Le second: Terminator je-sais-plus-combien, en 90 à Martigues. Avec mon -aujourd'hui- ex-mari et une copine, celle avec qui j'allais au Renoir, en bas de la coté HLM, voir des films Art & Essai en VO, parce que du coup, on était certaines de ne pas être seule dans la salle. La cité HLM à Martigues, ça craint, pour une blonde seule, le soir. On a tellement ri qu'on a failli se faire virer de la salle.
Le 3ème: Matrix, avec mon homme. C'était un genre d'initiation. M'a virée à la moitié, parce que je posais trop de questions.
Enfin, Les derniers jours du monde. J'ai adoré. Déjà, la distribution. Sergi Lopez, Catherine Frot, Mathieu Amalric, bref, manquait juste Kristin Scott Thomas et Daroussin pour que je sois aux anges...
Troublant, bizarre, mais esthétique. Des couleurs de Biarritz magnifiques, qui donneraient presque envie d'aller en vacances là-bas.
Il y a aussi cet être androgyne bizarre, dont on se rend compte que c'est une fille, et qui aimante le regard, comme un genre de drag-queen nue.
A revoir.
Déconseillé au jeune public, cependant. Beaucoup de sexes. A l'air libre.

samedi 5 octobre 2013

Arlette retrouve le chemin de la bibliothèque

Symbiose bambinesque, j'ai investi ce roman de la célèbre maman de Harry Potter. Je dois confesser que j'ai abandonné la lecture des aventures du petit sorcier à la fin du tome 4, quand l'histoire prenait un tour sciencefictionnesque auquel je n'entravais plus grand-chose. 
" une place à prendre" m'a tenu en haleine. Cette histoire a un petit côté série américaine qui se passerait dans une petite communauté coincée autour de quelques notables rassemblés en conseil paroissial, avec une grosse chaîne pour siéger et un petit marteau. Gilmore girls en bouquin.
Une petite fille m'avait dit " ma maman a trouvé qu'il y avait beaucoup de personnages" et c'est vrai que le début a des allures de rentrée des classes à Poudlard quand on y débarque pour la première fois. 
Et puis, on finit par s'y retrouver. 
Des ados et des adultes. En nombre equivalent. Parce que c'est pas facile de se détacher de l'univers de Harry et ses potes.