Epuisée. Epuisée "de partout". Du corps, du dos, de la tête, des bras, des yeux, du coeur. Epuisée comme jamais. Epuisée et seule. Terrible, ça, quand on a des projets pour "exponentielle 2". Je suis cette fourmi qui pousse une graine plus grosse qu'elle, et qu'un gamin un peu cruel renvoie à sa case départ avec un petit bâton en se marrant. Pour la regarder à nouveau s'escrimer à remonter sa pente. Des balles de paille à monter à la brouette sur des pistes défoncées, des arbres à planter dans un sol argileux et tout le reste...
Alors là, dans une semaine, il y a des vacances. Je vais poser Bambin sur un ballot à côté de ma grelinette, et l'écouter m'encourager. M'admirer. Me dire je t'aime maman. S'étonner. On va essayer de venir à bout de nos montagnes en les grignotant petit à petit. Toutes les leçons qu'il a zappées depuis la rentrée. Parce qu'il n'aime pas l'école. Et que l'école ne l'aime pas. Je vais me rassurer en calculant des fractions du reste du reste pour savoir combien de joueurs portent un maillot rayé. Essere Avere et les autres à toutes les personnes. Sans objectif. Sans l'effroyable pendule qui dit "c'est l'heure de". Sans changer 10 fois de chaussures et de fringues dans la journée.
Et on va tenter de se raccommoder.
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