Il m'a fallu arriver au milieu du roman, après l'avoir pris et repris plusieurs fois, pour ne plus l'appeler "le comte de Neville".
Ma première rencontre avec Amélie remonte à onze ans (je vous fais grâce du "en arrière"). Elle faisait beaucoup parler d'elle à cette époque et ça m'énervait; j'avais donc décidé de la boycotter. En effet, ce battage m'insupportait.
Et puis, alors fraîchement accouchée de Bambin, allaitante et désespérée à la tête d'une montagne de kilos à perdre, j'avais écouté lors d'une descente dans le midi, "Biographie de la faim". Premier contact. Vinrent "Stupeur et tremblements" puis "métaphysique des tubes", comment y échapper.
Mais, récemment, j'ai passé une heure délicieuse en compagnie d'une interview par Laure Adler. J'ai aimé la diction étrange de cette fille bizarre, sa voix qui cadre étrangement bien avec ses photos non retouchées, et j'ai adoré "Le Comte Neville", que j'ai lu comme un théâtre.
Ma scène préférée, l'arrivée des invités, et la transformation de Neville. Je voyais les bulles de champagne (la cuvée Grand Siècle), la légère ébriété flirtant avec les jeux de lumière sur les pelouses du Pluvier, bref, j'y étais.
Du coup, "amour impossible" d'Angot, qui attendait son tour, est reparti à la médiathèque de Roquefort "unread". Et je peste contre la langue française qui ne nous donne pas d'équivalent.
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