Pendant ces longues années de séparation inique, ces petits moments lui ont été volés. Et à moi aussi. Le matin. Je le regarde dormir. Petite chose recroquevillée ou étirée, c'est selon. Visage reposé, menottes tendues au dessus de la tête, bouclettes en bataille. Puis, je me glisse près de lui, dans la chaleur du sommeil. Par bonheur, il dort "en bas". Il se love contre moi, dans la semi-inconscience et la douceur du réveil, et m'entoure de ses bras. Et à chaque fois, il murmure ces mots qui déchirent le coeur d'une maman " je resterai toujours avec toi, jusqu'à la fin de ma vie".
Pour une autre, c'est juste des paroles d'amour charmantes. Pour nous, elles sont chargées de la souffrance atroce de ces années de séparation, impossibles à oublier.
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