Alors, elle raconte, comme quoi elle rencontre Marc, et qu'en dix minutes, il tombe amoureux, mais elle elle hésite, se tâte, dans sa vie y'a déjà Bruno. Elle le décrit un peu. On imagine un grand black musclé-huilé, qui contraste avec l'oisillon écorché, et puis elle balance le nom: Doc Gynéco.
Et là, l'histoire prend une autre saveur. Vous vous retrouvez en chien de fusil sur votre lit, dévorant les pages avec l'impression de lire Closer en cachette aux toilettes chez une copine. Le rouge vous monte aux joues, parce que ce Doc, pas politiquement correct (bien qu'ayant des accointances du bon côté), ce Doc dis-je, c'est un mec dont vous n'arrivez pas à vous détacher quand vous l'apercevez sur un plateau de télé. Son indolence, son économie de mots, cette manière si sensuelle de les poser, ce regard lubrique, cette lippe qui exhale le ..., tout ça, c'est là, détaillé noir sur blanc, par une nana qui a tout sauf un physique de bimbo et un QI de porteuse de faux ongles.
Moi, j'étais pas sur terre, en 2008. Je suis pas allée assez souvent chez le coiffeur, j'y croyais pas. Je me suis interrompue pour "appeler un ami", puis "prendre l'avis du public" avec mon nifon, et j'en suis restée comme un flan.
Elle fait un beau métier, la Christine: être amoureuse, se suspendre à un mec, à qui elle mendie des "tu m'aimes" par texto, et le plus fort, c'est que ça marche. Elle vous raconte ses coincitudes en détail, que là, non, pas par là, et ça, beurk, pas maintenant, je prends le café, et vous, vous y croyez pas!
J'en ai touché deux mots à M. Arlette.
Il m'a répondu "si ce mec te fait...alors, je ne comprends pas ce que tu fous avec moi".
Moi, si.
Doc Gynéco? really???? le Qi d'une moule, moi j'ai juste envie de le secouer!!
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