Un film. Dont on va vous dire qu'il traite surtout de la peine de mort au Texas, du "couloir de la mort" et du militantisme.
Moi, j'ai vu un homme. Dont la vie bascule à partir du moment où une salope sans intérêt et un peu dérangée (pas tranquille dans sa tête, comme on dit dans le coin de Marseille) le piège. La douleur de ne plus revoir son fils le conduit à se suicider au "couloir de la mort". Un suicide qui dure des années, minute après minute.
Moi, j'ai trois fils, et comme David Gale, je souffre d'être privée de l'un d'eux. Des douleurs snipers m'assaillent sans prévenir. Au détour d'une conversation. Dans le sourire de mon Bambin, ses moustaches de lait au chocolat, le matin, sa façon d'enfiler son pull à l'envers. Sur une image aperçue dans un fond d'écran. Une paire de chaussettes qui lui a appartenue. Une marque de gâteaux secs.
On a beau prendre des précautions, faire disparaître les objets "à risque", ne pas prononcer son prénom, rien n'y fait. Les larmes surgissent au moment où on s'y attend le moins. Une aiguille qu'on enfonce dans votre coeur de mère. Celui qui est dimensionné pour aimer inconditionnellement tout ce qui est sorti de votre ventre.
Le point commun avec David Gale, sa vie, son histoire, c'est la haine gratuite et aveugle qui anime certains humains. Qu'ils soient gouverneurs d'un Etat ou pas. Séparer un enfant de sa mère procure-t-il du bonheur, comme envoyer un homme dans le couloir de la mort?
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