mercredi 22 août 2012

Arlette, le carnet de rêves.

Souvent le matin, elle est plongée dans l'écriture. "Je note mes rêves tant que je m'en souviens". Comme ça, sans qu'un thérapeute ne le lui ait prescrit. Elle s'extasie aussi, sur ce que son sommeil produit. Personne d'autre qu'elle n'y met le nez, évidemment. Et surtout pas avec un décodeur.
Cette nuit, la chaleur est un peu tombée. Ce sont les rêves horribles qui m'ont tenue éveillée. Il y avait cet homme, que j'avais connu gentil, mou et transparent, qui était devenu un véritable pitbull. Une mégère, voix de poissonnière en guise de zapette, le harcelait. Il m'a d'abord ouvert la main avec un couteau très tranchant, du sang a perlé, mais regarde ce que tu me fais! Il continuait de plus belle, la bave aux lèvress, puis, il m'a balancé une bouteille lourde et pleine sur le crâne du haut d'une cheminée, et je n'ai dû le salut qu'à un malencontreux moustique qui m'a fait tourner la tête. Le pire, c'était mon incrédulité face à ce déchaînement de violence. Pourquoi? Comment devient-on méchant au point de s'acharner de la sorte? Le bouquet final fut le découpage au couteau de cuisine. Ceux de chez mes parents, qui tranchent mal et qu'on utilise pour tartiner, depuis plus de 40 ans maintenant. Drôlement résistants. Pourtant, il me semblait qu'on ne pouvait pas sectionner une tête comme une tranche de pâté de foie.
Ces nuits de combats délirants me fatiguent. Je me demande ce qu'il va m'arriver ce soir.

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