samedi 19 mars 2011

Arlette et l'égalité des chances


On est pas tous égaux devant la connerie. On naît plus ou moins con, puis la vie, l'envie, l'en-vironnement se chargent du reste.
Moi, j'ai eu la chance d'avoir un papa allergique à la connerie. Plus sûrement qu'un asthmatique réagit au plus microscopique pollen, il détectait et prévenait les contaminations par la connerie en protégeant sa nichée. Maintenant adulte, et confrontée au problème, je mesure tout ce que la démarche avait d'ingénieux et de risqué. Car, pour combattre la contagion, il ne s'agit pas d'isoler le sujet! Au contraire! Il faut lui permettre de fabriquer ses anticorps, et ses propres défenses immunitaires!
C'est ainsi que mon frère et moi avons fréquenté l'école du village et un collège public. Mais après quelques heures passées en milieu hostile, on nous trempait dans un bain conservatoire, où tout n'était qu'élégance, raffinement et volupté (le coup du calme, là, dsl, je pouvais pas le faire avaler. Les salles étaient insonorisées, mais jusqu'à un certain point!). l'effet sauna-neige.
Quelquefois aussi, on nous emmenait au zoo. Le samedi après-midi. Nous traversions, yeux exorbités, la galerie marchande du Mammouth de Sin le Noble. Pressés d'aller s'asseoir au rayon bd pendant le temps que dureraient les courses, nous nous frayions un passage parmi les grappes de familles "Groseille", (mais à l'époque, elles n'avaient pas encore été baptisées) agglutinées aux comptoirs des bars. Faces hébétées devant leurs cornets de frites et leurs demis, surveillant d'un oeil les caddies remplis jusqu'à la gueule.
Ma ptite Arlette, c'est beau comme du Zola, ce que tu nous écris-là.

Pour ses quinze ans, j'ai offert "le château de ma mère" à mon fils.

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