mardi 6 septembre 2011

C'est bien ma chérie.

Il était 16h environ. Elle avait arrêté sa voiture dans l'allée, rajusté sa mèche et d'un air souriant, mais exténué, ouvert le coffre pour en extirper quelques sacs de papier aux jolies cordelettes de soie, et un sac à main - contre lequel elle pestait régulièrement -
Un rapide coup d'oeil - noir-  pour constater que les enfants étaient plantés devant la télé, elle appela son mari, pour lui raconter sa journée.
Toutes ces boutiques, cette impossible Marie-Viviane qui avait fait un scandale pour un thé une fois de plus préparé sans le soin requis, bref, une journée épuisante, et surtout, tous ces soucis au sujet de ce petit caraco de soie grège - mais est-ce que le grège était le bon choix- et cette question du menu du dîner- pourrais-tu faire quelques courses, les supermarchés m'épuisent, et puis, c'est sur ta route du retour?
Oui ma chérie, bien sûr, tu as eu une dure journée. Repose-toi, tu l'as mérité.

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