vendredi 21 septembre 2012

Pour mémoire

..."maintenant que je suis tout-terrain"...
Douze heures que je cherche à retrouver cette expression entendue de la bouche d'une amie au téléphone. Tranche de rire. Le poids des mots. Le choc des images provoquées...

Arlette, Catherine et Françoise


Une autre façon de lire: avec les oreilles. Pendant tous ces moments où on ne téléphone pas, où on a les mains occupées...et aussi pour se reposer les yeux, et goûter au plaisir sensuel de la voix.
Balade dans les collines, trajets en bus ou en voiture, séances de repassage (certaines repassent, même si c'est un peu dépassé, l'impeccabilité du pli a encore des adeptes!)...
Bien sûr il y a la radio. Les chansons que l'on écoute en se disant "bof, pas terrible", les émissions qu'on prend en vol et qu'on arrête avant la fin.
Et puis, il y a le livre CD.
En ce moment, dans le mange-disque de ma souris, Charly 9 de Jean Teulé. Le moustique de 9 ans, encore un peu endormi apprécie. L'adepte de foun-sky (non, s'il te plait, là, à 7h20, c'est pas possible, tant de débilités à la minute!) avait repéré "on remet au chapitre 14". Un petit rappel de St Barthélémy le matin avant l'école...
Deneuve, dans bonjour Tristesse, c'est délectable. Souvent on se dit "livre audio, c'est pour les vieux. Les-qui-savent-pas-lire". Pas obligé d'emprunter de la daube en CD (ML sort de ce disque). Il y a des tas de choses remarquables à côté desquelles il serait dommage de repasser.

mardi 18 septembre 2012

Arlette et le Père Noël

Il y a ce moment, dans l'enfance, où l'on doit se rendre à l'évidence. On avait pourtant cherché toutes les bonnes raisons de ne pas voir la vérité en face. Pour moi, d'aussi loin que je me souvienne, ça a été la première grande déception.
En vouloir à quelqu'un?
A l'adulte trop peu précautionneux? Au petit frère un peu fouineur? A soi-même?


Arlette et le temps qui passe. Ou pas.

Hier, j'ai joué avec un monsieur qui m'a dit par deux fois "vous savez, je suis en retraite, je n'ai plus beaucoup de temps devant moi".
Est-ce que cette idée lancinante de "c'est bientôt fini et c'est triste" est latente en chacun de nous, et surgit à des moments précis de la vie? La retraite pour les uns, la ménopause pour d'autres? Ou bien est-ce que si aux premières lunettes, on a toujours l'impression que tout est possible, qu'on est installé dans du provisoire, c'est qu'on a trouvé le bon angle? Sans le vouloir?


Arlette "fait" ses vitres

Pour y voir plus clair. Sans attendre!

Arlette et les bonnes surprises du hasard

Féodor Atkine.
Ce nom me disait vaguement quelque chose. Je ne suis pas pipole pour deux sous. Je sais que les trucs important finiront par me percuter un jour. si il faut aller les dénicher, en suivant une liste bien établie, c'est qu'on n'était pas faits l'un pour l'autre. ( la vieille théorie du Solal qui t'enlève sur son destrier immaculé, de la moitié qui existe forcément quelque part...).
C'est parce que j'adore Rohmer, sans en posséder la "culture", ces réparties bien tournées de lieux communs que l'on sort habilement dans les cocktails, c'est parce que j'adore Rohmer avec innocence et mes sens, que j'ai rencontré Féodor Atkine. C'est parce qu'il me laissait un impression d'épaisseur que je suis allée farfouiller plus avant dans le CV du monsieur. Et qu'en le déroulant -il est long-long-long! j'ai compris qu'on s'était croisés souvent, mais sans le savoir.
Le clou, c'est qu'il est la "voix" française de Dr Maison.
ça m'apprendra à pas regarder les séries en VO.

Arlette au cinéma

Allez savoir pourquoi, il y a les films "de fille", ceux que je lui fait découvrir et qu'il s'approprie - Guédiguian, Rohmer, Woody..." et puis les films de "mec", ceux qu'il me "montre".
Les frères Coen font assurément partie de cette catégorie. Des plans qui vous poursuivent longtemps après que l'écran s'est éteint. Un univers tellement happant qu'on se félicite de les avoir croisés.
Et dire que certains ne connaitront jamais qu'avatar ou yatilunpilotedans l'avion!

plus que son ombre

Cannes, Côte d'Azur.

Arlette et les instruments de musique

Courgettes violon, marché Forville, Cannes.
French Riviera

lundi 17 septembre 2012

Quand tu parles d'elle


Quand tu parles d’elle, tu emploies, sans le vouloir, des expressions légèrement méprisantes. Comme si tu avais du mal à dissimuler ta pensée profonde. Parfois, tu t’en rends compte. Alors, tu cherches une justification. « Elle a réellement une petite voix, tu sais ». Mais ça revient, ne serait-ce que dans le ton légèrement apitoyé avec lequel tu rapportes ses paroles. Ou bien les « quand même elle me fait rire », « la pauvre », « non mais franchement », « je l’admire », « ça doit pas être drôle pour elle ».
Je te l’ai fait remarquer. Tu t’en es défendue. Mollement.
Je pense que tu te méfies d’elle. Elle t’a fait quelques crasses. Elle te fait un peu pitié, dans un sens. Elle t’amuse. Mais tu veilles au grain. Tu sais que sa morale est élastique. Qu’elle seule compte. Tu l’as d’ailleurs très justement surnommée. Dans ta voix, dans tes mots j’entends ce que Delerm a écrit dans ses « enregistrements pirates » au chapitre « ptite mère ». Cette petite fille que l’on qualifie ainsi, parce qu’un petit détail indicible, dans son attitude, fait présager de son devenir. P’tite mère. 

Petites réflexions à part soi

Si il y a des hasards, ils sont pour le moins équivoques.
Rohmer.
L'amie de mon amie. Le dermier du cycle "comédies et proverbes"
Sypnopsis.
Blanche, nouvelle venue à Cergy-Pontoise, se lie d'amitié avec Léa, qui lui présente son fiancé, Fabien, sportif passionné de planche à voile. Blanche devient l'amie du bel Alexandre, séducteur snob. Au fil des rencontres, Blanche réalise qu'elle aime Fabien (l'ami de son amie) mais elle craint de trahir son amie, tandis que Léa se laisse séduire par Alexandre, dont elle partage les goûts de luxe. Finalement, après un quiproquo, les deux nouveaux couples partent chacun en vacances de leur côté.

Deux Rohmer sinon rien

Rohmer, le test ultime. J'ai approché le sujet, avec Pauline à la plage. Il a dit oui. D'abord intrigué, puis finalement séduit. Au point d'enchaîner avec La collectionneuse. Le lendemain, on est montés d'un cran: Ma nuit chez Maud. En noir et blanc. Tourné l'hiver 69 à Clermont Ferrand.
Si ça c'est pas d'l'amour...


samedi 15 septembre 2012

Arlette fait des macarons

C'était un petit projet qui me trottait dans la tête. Un genre de défi. C'est comme la pâte feuilletée maison, une ménagère accomplie doit maîtriser le macaron. Après l'acquisition d'un tamis à farine (j'en rêvais, ça me rappelait ma grand-mère et nos séances pâtisserie quand j'étais haute comme 3 pommes), je me suis lancée.

Petite page de pub: ces macarons ont été réalisés à l'aide des ustensiles Kenwood et Demarle Flexipan, les moules mous qui ne collent pas. En bonne adepte du développement durable, je n'achète pas de papier sulfurisé. J'utilise la technologie Flexipan, silicone et fibre de verre, réutilisables ad libitum, et qui évite à tout de coller. Pour vos acquisitions Flexipan, voir Fanny (fannywallaert@wanadoo.fr), qui distribue sur le Nord, et l'extrême Nord.

J'ai donc appris le bec d'oiseau, le macaronage à la corne (pas assez macaroné). Au moment de pocher, je me suis aperçue que ma poche à douille était restée chez maman, d'où les formes artisanales. Cuisson réalisée dans un four hérité de l'ex de mon amoureux, la pauvre, elle doit pester grave de ne pas l'avoir mis à la benne.
Il parait que la formation de la collerette est un moment magique, surtout la première fois. Là, je dois dire que ma foi, il faut être d'une pâti-sensibilité exacerbée pour ressentir des frissons. Il me manquait peut-être un accessoire pour m'aider à vivre ce moment de plénitude pâtissière, ou alors, un petit coup dans le nez, sais pas...En tout cas, mes collerettes sont très honorables.
Le moelleux est bien respecté...J'hésite à les fourrer, car je trouve qu'ils sont déjà très riches comme cela. Evidemment, ils sont blancs. Next time, un macaronage plus poussé leur donnera des coques brillantes, la poche à douille, un calibre plus régulier, et je ne manquerai pas de vous faire partager mes progrès.





Arlette et les expressions à la...con.

Ton cher et tendre. Sans blague. Vous l'avez déjà prononcée. A contre-coeur peut-être. On vous l'a déjà sortie. Vous avez grimacé intérieurement, et pas protesté.
Mon cher ex tendre.
Non, pas tendre.
Juste mou.

mercredi 12 septembre 2012

Une semaine de vacances


Si vous n'avez jamais lu Christine Angot, voici un petit aperçu. Ca pourrait ressembler à Catherine Millet. A première vue. Ou à Lolita. Mais non. On remarquera la largeur des marges. Serait-ce un texte "ticket de métro", pour mieux coller au sujet? Ou bien faut-il trouver des astuces afin de dépasser les 130 pages et facturer l'objet 14€?

Paul?

Au marché Forville.

Cette fille qui pourrait être moi!

Pas la brune péroxydée en noir avec la clope. L'autre. La petite blonde avec les sandales plates, les hanches rebondies, mais sans le tatouage qui surmonte la naissance de la raie fessière. C'est con. J'ai beau savoir que tout le monde porte désormais un gribouillis quelque part, quand je vois ça sur une fille mignonne, ça la fait tomber dans la catégorie vulgaire. Parce qu'il a bien fallu, à un moment, soit qu'elle trouve ça joli, soit qu'elle soit désespérée au point de. Les seuls qui me paraissent adaptés, c'est les harley de gros durs à biceps d'acier.

Quand on vous dit Cannes, vous imaginez décapotable, frime, paillettes, plage et Croisette. Hier, je suis descendue à Cannes en train. A 8h15, les rues sont tranquilles. Les touristes à Birkenstock (on est en septembre) ne sont pas encore de sortie. Dans les rues, on croise le petit personnel. Femmes de ménage, livreurs, vendeuses ou employées qui prennent un café avant l'ouverture du bureau ou de leur boutique. La fille blonde qui pourrait être moi a dû elle aussi arriver en train. Elle a pris le temps d'un croissant café verre d'eau, téléphone en main. Elle souriait toute seule aux messages qui lui arrivaient. Vue de face, elle n'était pas si jolie que ça. Mais elle n'avait pas ce pli botoxé au coin de la bouche. Ni le talon de mauvais goût. Juste le tatouage dépareillait. Erreur de jeunesse...

Arlette se balade à Cannes


Spécial clin d'oeil aux copines malouines...Dans cette rue Hoche-là, les palmiers poussent dans la rue...

mercredi 5 septembre 2012

Arlette et le Bidibule

Depuis l'arrivée de la Grand-Mère, l'organisation de la maison est un peu chamboulée. Monsieur Arlette, qui s'en occupe beaucoup, et passe ses soirées à la caresser, la pincer, l'asticoter ressent un réel besoin d'installer un véritable "poste de travail" ergonomique et adapté.
La réflexion a commencé. On a pris des mesures. Esquissé des croquis. Discuté sur MSN. Au téléphone. Aprement. Passionément. Des noms ont même fusé: Le Corbusier et sa cabane du Cap Ferrat, pour les matériaux, ce qui nous a conduit au...Bidibule.
Le meuble qui va naître a déjà un poids affectif certain. Ce sera un pur produit du design Ile Blanche, cette association explosive du brun ténébreux et de la blonde un peu bécasse.
Et ça va déménager.

lundi 3 septembre 2012

Arlette exploite son basilic

Le basilic, dit aussi: pistou, du niçois "pistar" qui signifie pilonner. Pour le reste, branchez-vous là: http://fr.wikipedia.org/wiki/Basilic_(plante)

Quand je descends dans le jardin de Suzanne d'Opio, j'en repars souvent avec quelques brins "pour la salade". A conserver dans un verre d'eau, sur un rebord d'évier. En faisant durer la plante, -Suzanne est généreuse-, je me suis aperçue qu'elle avait formé des racines...
J'ai donc repiqué en pleine terre les nouveaux plants ainsi formés, pour commencer une culture autonome. Les plants continuent à fleurir, même abreuvés uniquement d'eau.

Et des graines se forment, qui tombent tout autour du "vase".

Un véritable cycle de la plante, là, sous les yeux dans la cuisine...Quant aux graines, il faudra attendre le printemps prochain pour savoir si c'était un bon plan (t)!

Impressionnantes, les aventures d'une apprentie-jardinière!

Arlette, top taupe

Les modeuses, les vraies, ne dévoilent leurs petits secrets que lorsque ceux-ci sont déjà dans le domaine public (Glamour).
Les modeuses qui se prennent pour des vraies dévoilent ce qu'elles croient être des secrets, quand les accessoires sont déjà soldés en grande distribution (H&M, Zara et Tcétéra). ça arrange bien les plouques des villes de province. Elles remplissent frénétiquement leurs dressings, et nous on se marre bien.
Nous qui?
Les autres. Les Zarlettes. Qui passent leurs étés en tropéziennes déglinguées et robes trois trous ce qui, comme son nom l'indique est la seule VRAIE robe de fille.
Alors, pendant que vous arborez du neon déjà hasbeen, que vous vous teignez les cheveux en orange pour les accorder à votre timbre de poissonnière, Arlette-la-fidèle persiste et signe en taupe-marron-glacé-beigeasse.
Une 3 trous Camaieu à 9.90€ - Des boucles signées Véro Barra millésime 2007 cadeau de Nancy - une chaîne-même-pas-d'ancre - un sac Globus -1€ vide-grenier du Rouret- et un bracelet Véro Barra 2005 inusable, qui ne quitte pas mon poignet. Signal sonore "planquez les portables" quand retentit son cliquetis caractéristique.
Parfois, je me demande pourquoi je vous dis tout ça.