mardi 20 mars 2012

Humeur du jour

Aujourd'hui, c'est un jour blanc. Je suis d'une humeur mécanique. Complètement dépassionnée, comme si mon sang circulait au ralenti. Je barre scrupuleusement les tâches de ma liste, les unes après les autres. Je regarde l'heure pour savoir quand il sera temps de préparer un repas. Même la faim ne m'atteint pas. En écrivant ces lignes, je cherche à ressentir une température: rien. C'est à peine si je sens le bout de mes doigts, légèrement plus froid que le reste de la main. Par chance, ma raison sait ce qu'il convient de mettre dans mon assiette: une part de viande ou poisson, des légumes et quelques féculents. Il doit bien y avoir cela dans le frigo ou un tiroir de réserve. Ensuite j'irai régler la facture des matériaux. Il y avait une erreur. Et puis je terminerai pas le jardinage. C'est écrit sur la liste. Et ce sera le soir. Il conviendra de se mettre au lit, parce que le corps a besoin de sommeil pour resservir demain.

Arlette change de sac

Rien à voir avec le printemps. C'est le hasard. Changer de sac. Pour une fille, c'est un moment symbolique. Souvent chargé d'émotion. Surtout si, comme moi, c'est pour en reprendre un ancien. Pas forcément vidé de toutes ces petites merdouilles qui en garnissent le fond des poches. Alors, on se penche sur ces petits morceaux de vie, qui tiennent dans un ticket de caisse froissé, un chouchou un peu crade, une vieille plaquette de médocs, une clé usb...C'est la séquence nostalgie. On se remémore soi, à l'époque où ces petits trucs se sont accumulés. Et selon l'humeur, on vide consciencieusement le sac de l'hiver, qui, vide, le pauvre, ne ressemble plus à rien, pour éviter d'affronter ça dans quelques mois...années...

Oui, désolée, c'est pas un fashion-it-bag. Juste un truc pratique, dont on se demande pourquoi on ne les fait pas encore équipés de led à l'intérieur.

Arlette mal embouchée

Après les Kapla, on s'apprête à jouer aux tuyaux chez Arlette. Le tube de 160, c'est ce qu'on fait de meilleur comme rapport qualité prix en terme de plots de terrasse. Dommage que les bouteilles de Perrier aient un calibre si petit. On aurait pu faire du recyclage...



vendredi 16 mars 2012

Arlette à la coopérative agricole de la Marigarde

Hier, je me suis offert une matinée shopping. Enfin, un petit plaisir, entre deux voyages de planches... J'ai commencé par le marchand de matériaux du village. Puis celui de Pré du Lac, histoire de faire jouer la concurrence. Là, j'ai craqué. J'ai trouvé une paire de gants de protection à ma taille (8). Mes actuels, en provenance de la raffinerie de l'ex, commençaient à devenir "idéaux", comme le paletot du célèbre poète.
Ensuite, point d'orgue de mon expédition, la coopérative agricole. Je ne sais pas pourquoi, moi, les paysans, je kiffe. Et puis, me retrouver dans ces rayonnages serrés entre les sacs de 50 kilos de croquettes pour lapins ou doberman, les sabots en caoutchouc, les produits aux noms exotiques, bouillie bordelaise, sang de taureau séché...ça me rend toute chose. J'ai dégoté mon sac de graines, et longtemps hésité sur un croc à fumier. Bien m'en a pris! J'en avais acheté un il y a quelques mois! Trop bien rangé au fond de la cabane à outils!

C'est chouette, la vie à la campagne!

Arlette et sa maison Basse Consommation

A en croire les médias, pour faire une maison "BBC, écologique, etc..." il faut faire des trucs incroyables: coller des panneaux solaire ou photovoltaïques sur son toit, et dans 10 ans, se demander comment on peut s'en débarrasser sans les enterrer discrètement au fond du jardin. Acheter des réservoirs collecteurs d'eau de pluie -magnifiques bacs plastique vendus chez Casto- pour économiser des sous sur sa facture d'eau. Seuil de rentabilité: 250 ans. Construire avec des déchets de bois agglomérés dans des solvants très nocifs, importés à haute teneur en empreinte carbone de pays lointains, histoire de renforcer le chômage dans le BTP de notre pays, et bannir à jamais les dîners aux chandelles...
Chez Arlette, à l'île Blanche, c'est le bon sens paysan qui a remplacé les offres marketing alléchantes. On s'est dit que pour économiser l'électricité, il fallait allumer moins. Donc faire entrer plus de lumière plus longtemps dans la maison. Avec des grandes fenêtres aux endroits où on a besoin d'y voir clair.
Et puis, on a remarqué aussi que le soleil, ça chauffait à travers les vitres. Alors, on n'a pas mis de volets, pour qu'il rentre tout seul tout le temps, et on a calculé la taille des pergolas, en fonction de sa course. En automne, hiver, printemps, il a le droit de rentrer. En été, il s'arrête juste à la frontière du dehors. On a peint la maison en blanc, pour ne pas l'absorber dans les murs l'été. Et l'hiver, les murs blancs le renvoient avec un effet solarium impressionnant.
La clim, c'est ce truc pas écolo, qui fait du bruit et vous file des rhumes en été. Alors, on s'est dit qu'un courant d'air sympa en permanence, ça permettrait d'être au frais l'été. D'où les "couloirs" de fraîcheur aux endroits stratégique: le salon, la cuisine et la salle des ordinateurs. En tout, 5 couloirs de frais dans la largeur du bâtiment.
Bien sûr, c'était des paris...
Mais ça marche.
95€ TTC pour chauffer, rafraîchir, nourrir, éclairer, laver, sonoriser, téléviser, congeler, vaisseller, et j'en passe,  160 m² et 6 personnes en moyenne.
Mon nouvel axe de développement: conseillère en choix intelligents.

jeudi 15 mars 2012

Arlette et la gratuité

C'est la mairie. Au sujet de la demande de passeport pour votre fils. Le papa refuse de signer la demande. Il est catégorique. Vous pouvez donc passer reprendre vos timbres fiscaux et les photos. D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi il ne veut pas signer la demande de passeport?
- Ha, madame! Ce serait un peu long à expliquer. En résumé, c'est juste pour m'emm...er.
Ha c'est ça? Je voyais pas pourquoi...


J'ai raccroché le téléphone avec un léger sourire. Détachée. Sur mes lèvres, ça fredonnait Cali. "...pauvre garçon...pauvre petit..."


Une musique pour chaque situation!
Allez zou, Madame Arlette, va donc tailler tes oliviers!

mardi 13 mars 2012

Les champignons des vacances

Depuis 30 ans, chaque session de sport d'hiver est l'occasion de réviser les champignons. Punaisé sur le mur opposé aux toilettes, ce poster voit passer sa presque troisième génération d'adeptes. Les enfants changent, mais pas les questions... Bolet comestible? comestible! Amanite phalloïde? Mortel! Amanite rougeâtre? Bon après cuisson. Clavaire élégante? Dangereux.
C'est comme le numéro du siège sur lequel on est assis...